par Myriam Rivet
PARIS (Reuters) - La France est actuellement confrontée à une nouvelle vague épidémique de COVID-19 alimentée par le variant BA.5 du coronavirus, a déclaré mercredi le Pr Alain Fischer, président du conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale.
Interrogé mercredi sur France 2 sur l'existence d'une nouvelle vague épidémique en France, le spécialiste a répondu par l'affirmative. "La question est: 'quelle est l'intensité de la vague'", a-t-il souligné.
Cette nouvelle vague épidémique est liée à la propagation du variant BA.5 du coronavirus SARS-CoV-2, un peu plus contagieux mais pas plus que sévère que le variant Omicron dont il est dérivé.
"Il y a une poussée de la maladie". "Il y a plus de cas chaque jour (...) pour l'instant ça ne se traduit pas significativement par une augmentation du nombre d'hospitalisations et a fortiori de décès, mais on sait qu'il y a toujours un décalage", a rappelé le Pr Alain Fischer.
Dans ce contexte, l'objectif est d'assurer au maximum la protection des personnes fragiles, personnes âgées ou immunodéprimées par exemple, les plus susceptibles de développer une forme grave de COVID-19 et les plus exposées au risque d'hospitalisation ou de décès.
Ces populations sont éligibles à une deuxième dose de rappel du vaccin contre le COVID-19 depuis le début du printemps et ceux qui ne l'ont pas encore fait doivent "recev(oir) une dose de rappel maintenant" et être attentifs aux gestes barrière (port du masque, etc.), a préconisé le Pr Alain Fischer.
PAS D'"INQUIÉTUDE EXCESSIVE" POUR OLIVIER VÉRAN
Il s'est également déclaré, "à titre personnel", en faveur de la réinstauration de l'obligation du port du masque dans les transports en commun.
De son côté, l'ex-ministre de la Santé Olivier Véran - désormais en charge des Relations avec le Parlement - s'est montré relativement serein.
"On est vaccinés, on a une protection collective qui est forte, on connaît le variant qui est en circulation, on connaît les moyens de se prémunir d'une flambée épidémique - le masque, les gestes barrière (...) - donc je n'ai pas une inquiétude excessive", a-t-il déclaré mercredi sur BFMTV.
Selon le dernier bilan de Santé Publique France (SPF), arrêté mardi, le nombre quotidien de nouvelles contaminations par le coronavirus s'est établi à 95.217 - la plus forte hausse en 24 heures depuis fin avril, avec une progression de 45,5% en sept jours.
A l'échelle nationale, le taux d'incidence s'élève à 476 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants par semaine (en hausse de 28,8% en sept jours).
Autre signe de la recrudescence de l'épidémie, le taux de reproduction, appelé "R effectif" par les chercheurs et qui correspond au nombre moyen de contaminations générées par une personne infectée, s'élève désormais à 1,4.
(Avec la contribution de Benoit van Overstraeten, édité par Nicolas Delame)