PARIS (Reuters) - Le gouvernement va renforcer les capacités sanitaires de la Guyane mais risque de devoir procéder à un "reconfinement" de cette collectivité d'Amérique du Sud où la circulation du nouveau coronavirus est toujours active, a annoncé dimanche Edouard Philippe.
Après le report des élections municipales en Guyane, le Premier ministre a souligné dans un communiqué que le territoire, avec plus de 2.000 cas confirmés et près d'une centaine de patients hospitalisés - dont 14 en réanimation -, connaissait une "brusque accélération" de la propagation du virus depuis dix jours.
L'exécutif annonce en conséquence l'arrivée, dès lundi, de 17 soignants de la réserve sanitaire nationale supplémentaires pour appuyer les équipes actuelles de réanimation dans les centres hospitaliers, ainsi que l'envoi d'autres équipes soignantes dans le courant de la semaine.
Une unité de l'hôpital de campagne de la sécurité civile de 20 lits de médecine générale sera en outre déployée en Guyane pour accueillir des patients non atteints par le COVID-19 et la stratégie d'évacuation sanitaire "sera poursuivie", en particulier avec l'armée de l'air.
Afin de freiner la propagation de l'épidémie en Guyane, le préfet peut par ailleurs prendre "des mesures de confinement ciblées, de restriction des déplacements et d'interdiction des activités qui donnent lieu à des contacts trop nombreux", mais aussi étendre le couvre-feu à de nouvelles zones.
"Si le taux de reproduction demeure dans les jours à venir à un niveau élevé et que les signes d'une accélération de la circulation du virus se maintiennent, l'hypothèse d'un reconfinement de la Guyane devra être réexaminée", souligne cependant le communiqué du Premier ministre.
(Benjamin Mallet, édité par)