PARIS (Reuters) - Jean Castex a lancé jeudi un "appel à la responsabilité", au lendemain de la réouverture en France des terrasses des bars et des restaurants et du recul du couvre-feu à 21 heures, face aux craintes d'un relâchement des comportements susceptible de favoriser les contaminations par le coronavirus.
En déplacement à Blois (Loir-et-Cher), le Premier ministre a mis en garde contre le risque de devoir faire machine arrière alors que des rassemblements ont été observés mercredi soir dans plusieurs villes, parfois au-delà de l'horaire du couvre-feu, suscitant la crainte chez certains médecins d'une reprise de l'épidémie de COVID-19.
"Hier, c'était la réouverture, on peut comprendre qu'il y a eu un engouement mais j'appelle tout le monde, c'est notre intérêt commun, à respecter les règles", a déclaré le chef du gouvernement.
"Personne ne veut fermer les terrasses, ce n'est pas l'objectif; l'objectif, c'est d'y arriver, on va y arriver, ça suppose une discipline collective, c'est à notre portée", a-t-il ajouté.
Selon France Bleu, les forces de l'ordre ont dû intervenir pour disperser une foule de plusieurs centaines de personnes réunies place Sainte-Anne à Rennes, où elles ont bravé le couvre-feu en brûlant notamment des palettes.
Le réseau de radios locales indique également qu'à Bordeaux, une centaine de personnes ont fêté la réouverture des terrasses jusqu'à au moins 23 heures.
A Amiens, trois bars ont été contraints de fermer par la police avant le couvre-feu en raison de l'affluence, rapporte encore France Bleu.
Face à ces incidents, Gérald Darmanin a dit avoir reçu pour consigne de Jean Castex que les forces de l'ordre fassent respecter les règles.
"J'ai donné ce matin des consignes de grande fermeté suite aux images assez déplorables que nous avons vues hier (...) pour ceux qui ne respecteraient pas le couvre feu", a dit le ministre de l'Intérieur lors d'un déplacement à Nantes.
(Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)