Les Européens sont "déterminés" à "défendre" leur monnaie et la zone euro et doivent bien expliquer que le futur mécanisme permanent d'aide aux pays en difficulté "ne constitue pas une menace", a déclaré mercredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
"Les Européens, je crois qu'on l'a encore démontré dimanche dans la journée et dans la nuit, sont évidemment solidaires, déterminés, engagés à défendre leur monnaie et leur zone monétaire", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à Paris.
Elle a souligné que l'Union européenne (UE) avait trouvé un accord dimanche sur l'aide à l'Irlande et le futur mécanisme permanent de résolution de crise, parfois perçu par les marchés comme la certitude que les investisseurs privés devront à l'avenir participer au sauvetage des pays en crise.
"Il faut que nous expliquions et réexpliquions à l'envi qu'il s'agit tout simplement de se mettre en règle dans la durée avec un mécanisme tout à fait analogue avec un mécanisme de type Fonds monétaire international (FMI), qui ne constitue pas une menace mais un moyen d'organiser les situations de crise", a insisté Christine Lagarde.
Selon la ministre, les différentes instances européennes doivent "dire aux investisseurs que les membres de la zone euro, les Européens, sont convaincus de la nécessité de la zone, sont convaincus de la solidité de leur monnaie".
"Et ils sont convaincus par ailleurs des programmes de stabilité qui ont été engagés par des pays comme le Portugal, l'Espagne ou d'autres pour parvenir à un redressement solide de leurs finances publiques dans des délais qui sont convenus entre nous", a-t-elle ajouté.
Le Portugal, voire l'Espagne, sont considérés comme les prochains pays susceptibles, si leur situation financière se détériore et si les marchés accentuent la pression en ce sens, d'avoir recours à l'aide de l'UE et du FMI. Madrid et Lisbonne démentent toutefois en avoir besoin.