Plusieurs ministres des Finances de l'Union européenne ont insisté mardi sur la nécessité d'accroître la discipline budgétaire, en contrepartie d'une éventuelle augmentation des capacités du Fonds d'aide de la zone euro.
"Une des leçons à tirer de l'année dernière est que nous devons rendre plus efficace le Pacte de stabilité" qui encadre les politiques budgétaires dans l'UE, a déclaré le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, à son arrivée à une réunion avec ses homologues de l'UE à Bruxelles.
"Par ailleurs, la coordination économique doit être améliorée afin de stimuler la compétitivité dans tous les pays (...) et mettre cela en place sera une tâche très importante (...) d'ici au sommet de mars" des dirigeants de l'UE, a-t-il dit.
"Nous voulons proposer un paquet complet de mesures", a-t-il ajouté, faisant allusion au fait qu'un renforcement des capacités de prêt du Fonds de secours de la zone euro, actuellement à l'étude, ne pourrait être décidé de manière isolée et sans contrepartie.
"Nous devons fournir un paquet complet de mesures, et ça ne devrait pas concerner seulement le FESF (Facilité européenne de des Finances Anders Borg a de son côté jugé qu'il y avait eu "trop de discussions sur la taille du Fonds (...) et pas assez sur le fait que la discipline budgétaire est la principale cause du problème".
"Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est que les pays avec des déficits élevés surpassent les attentes du marché", a-t-il dit.
"Je suis sûr que c'est un bon équilibre d'avoir d'un côté une meilleure consolidation budgétaire de tous les Etats membres de la zone euro, mais de l'autre côté d'essayer d'augmenter la capacité de prêt du Fonds de secours", a pour sa part déclaré le ministre belge Didier Reynders.
Le ministre suédoisLes ministres des Finances de la zone euro ont progressé lund stabilité financière, le nom officiel du Fonds de secours, ndlr), il y a plein d'autres questions qui doivent être mises sur la table", a renchéri son homologue française Christine Lagarde. i soir vers un accord visant à augmenter les capacités effectives d'emprunt de ce Fonds de secours, mais les modalités exactes restent à définir dans les semaines à venir.
Sur le papier, le dispositif, mis en place en mai 2010 après la crise de la dette grecque, dispose d'un capacité de prêts de 440 milliards d'euros aux pays qui connaîtraient de graves difficultés de financement. Mais dans la réalité, il ne peut lever que quelque 250 milliards d'euros, le reste devant être conservé comme garantie pour pouvoir obtenir des taux d'intérêt les moins élevés possibles.
L'idée à l'étude est donc de porter la capacité effective de prêt du Fonds à 440 milliards d'euros, ce qui pourrait passer par un relèvement des contributions des différents Etats de la zone euro.
Il est aussi question d'autoriser le Fonds à racheter de la dette publique et de baisser le niveau des taux d'intérêt des prêts octroyés aux pays en difficulté.