TOKYO (Reuters) - L'activité du secteur manufacturier au Japon s'est contractée en juillet pour un troisième mois consécutif, à un rythme toutefois moins important que le mois précédent, montrent les résultats préliminaires de l'enquête réalisée par Markit/Nikkei auprès des directeurs d'achats.
Les données publiées mercredi indiquent cependant un rebond de l'activité du secteur des services, offrant un soulagement à l'économie nippone dans un contexte de conflit commercial sino-américain et de tensions diplomatiques entre Tokyo et Séoul qui ont basculé sur le terrain commercial.
La version "flash" de l'indice PMI manufacturier s'est établi à 49,6 en juillet en données corrigées des variations saisonnières, marquant un rebond par rapport à juin (49,3).
Il reste toutefois pour un troisième mois consécutif sous le seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l'activité.
La production industrielle et les nouvelles commandes ont de nouveau décliné, soulignant les pressions auxquelles fait face l'économie japonaise, fortement dépendante des exportations à destination de la Chine et des Etats-Unis.
"La faible demande venue de Chine demeure un facteur clé pour expliquer la morosité de la demande pour les produits japonais", relève Joe Hayes, économiste chez IHS Markit, le cabinet d'études qui réalise l'enquête.
"Avec les tensions croissantes entre le Japon et la Corée du Sud, il y a un risque accru pour la chaîne d'approvisionnement manufacturière au Japon, provoquant un ralentissement supplémentaire que le secteur des services pourrait devoir une nouvelle fois compenser", ajoute-t-il.
D'après des données publiées séparément, la version "flash" de l'indice PMI des services a progressé à 52,3 en juillet en données corrigées des variations saisonnières, contre 51,9 en lecture définitive le mois précédent.
Il s'agit de son niveau le plus haut depuis février dernier.
L'indice PMI composite, qui regroupe secteurs manufacturier et des services, a ainsi progressé en juillet, à 51,2 contre 50,8 en juin.
(Daniel Leussink; Jean Terzian pour le service français)