Alors que la ville de Wuhan, épicentre de la crise du Coronavirus, s’oriente vers la fin du confinement, la situation dans le monde ne montre pas de signe d’inflexion où le cap du million de cas contaminés a été allégrement franchi (1,2 million de malades, 67 000 morts et près de 255 000 personnes guéries).
Aux Etats-Unis, pays où l’épidémie sévit le plus en ce moment avec plus de 324 000 cas positifs, près des ¾ du pays vit désormais à l’arrêt. Cela s’est traduit par un plongeon de 701 000 créations de postes en mars, ce qui correspond aux premières pertes du marché de l’emploi en près de 10 ans et la plus forte baisse depuis mars 2009. Ce chiffre, pourtant vertigineux, notamment dans le secteur de la restauration (-417 000), n’est malheureusement qu’un avant-goût du scénario qui semble se profiler avec l’accélération des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, passées d’un pic déjà historique de 3,3 à 6,6 millions. Un modèle de la Fed de Saint-Louis voit même les pertes d’emplois atteindre le seuil des 47 millions, ce qui pourrait porter temporairement le taux de chômage aux alentours de 30%.