PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, à l'exception de Londres, évoluent dans le rouge lundi à la mi-séance, pénalisées par le repli du secteur de l'automobile et quelques résultats d'entreprises jugés décevants, et Wall Street est attendue sans grand changement à l'ouverture.
À Paris, le CAC 40 perd 0,07% (3,54 points) à 4.821,88 points vers 12h20 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,41% et à Londres, le FTSE avance de 0,14%, soutenu par les valeurs liées aux ressources de base (+0,58%). L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 grignote 0,01% mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro reflue de 0,19% et le Stoxx 600 lâche 0,04%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street stable en l'absence d'indicateurs économiques majeurs. Les indices ont été soutenus vendredi par une solide statistique de l'emploi et par le secteur bancaire.
Dans la zone euro, le sentiment des investisseurs s'est légèrement dégradé en février en raison des craintes voulant que la politique du nouveau président américain Donald Trump pèse sur l'économie mondiale, selon une enquêté publiée lundi.
En Allemagne, les commandes à l'industrie ont augmenté beaucoup plus que prévu au mois de décembre pour afficher leur plus forte hausse en deux ans et demi, selon des données publiées lundi par le ministère de l'Economie.
Sur la plan sectoriel, l'automobile (-0,60%) pèse sur la tendance, malgré le bon démarrage des immatriculations en Europe occidentale en janvier.
Continental (DE:CONG) (-1,62%) signe par exemple la plus forte baisse du Dax-30 à Francfort. Peugeot (PA:PEUP), Renault (PA:RENA), Valeo (PA:VLOF) et Michelin (PA:MICP) reculent de 0,5 et 1% sur le CAC 40.
Volkswagen (DE:VOWG_p) reflue de 1,21%. Le distributeur de produits de la mer Deutsche See poursuit le constructeur qu'il accuse de l'avoir trompé en lui présentant les véhicules qu'il lui a loués comme étant prétendument conformes aux normes environnementales.
Les sociétés ayant affiché des résultats supérieurs aux prévisions sont logiquement recherchées. C'est le cas notamment d'Aker BP (LON:BP), née de la fusion des actifs norvégiens des compagnies pétrolières BP et Det norske, qui bondit de près de 6%.
Telecom Italia (MI:TLIT), dont est actionnaire Vivendi (PA:VIV) (-0,09%), s'adjuge 3% à la faveur d'un excédent brut d'exploitation (EBE) supérieur aux attentes en 2016.
Ryanair (LON:RYA) en revanche perd 2,51% après avoir averti lundi que l'année serait difficile pour les compagnies aériennes européennes.
L'action du groupe suédois de services de haute technologie Hexagon abandonne 1,21% après des résultats trimestriels inférieurs au consensus.
L'action Unicredit (MI:CRDI) plonge de 3,66% environ au premier jour de son augmentation de capital de 13 milliards d'euros.
L'entrée en vigueur ce lundi de la loi Macron sur la mobilité bancaire a peu d'impact sur les actions de BNP Paribas (PA:BNPP), Société Générale (PA:SOGN), Crédit Agricole (PA:CAGR) et Natixis.
Publicis (PA:PUBP), plus forte baisse du CAC 40, cède 1,04%. Le président du directoire Maurice Lévy exclut un mariage entre le numéro trois mondial de la publicité et son rival français HAVAS, dans une interview publiée par le Journal du Dimanche.
Sur le marché obligataire, l'écart de rendement entre l'OAT française et le Bund allemand a augmenté à 69 points de base, un nouveau plus haut de quatre ans, en raison des craintes de voir Marine Le Pen accéder au pouvoir et d'adopter des mesures contre la mondialisation.
Aux changes, l'euro recule de 0,37% à 1,0742 dollar, qui regagne du terrain après avoir fléchi vendredi en réaction à la composante salariale de la statistique de l'emploi aux Etats-Unis.
Sur le marché pétrolier, les cours progressent encore, les Etats-Unis ayant annoncé de nouvelles sanctions contre l'Iran.
Le baril de Brent prend 0,18% à près de 57 dollars et le brut léger américain avance de 0,35% à plus de 54 dollars.
(Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)