Investing.com - Le monde financier reconnaît de plus en plus que les monnaies numériques comme le Bitcoin et l'Ethereum présentent certains avantages que le système bancaire établi ne peut pas offrir.
Les banques centrales, qui se considèrent comme les gardiennes de la monnaie, ne veulent toutefois pas se laisser déposséder de leur sceptre. C'est pourquoi elles se penchent depuis un certain temps sur l'établissement de leurs propres monnaies numériques.
Partenariat de la Bank of England avec le MIT
La Banque d'Angleterre (BoE) ne veut pas être en reste et a décidé pour cette raison de collaborer avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Au cours des douze prochains mois, un concept de monnaie numérique de banque centrale sera élaboré en collaboration avec l'université technologique la plus réputée au monde.
Il ne s'agit pas seulement de déterminer l'approche technologique la plus prometteuse, mais aussi les chances et les risques liés à un tel projet.
La Banque du Canada s'est récemment engagée dans une voie similaire, puisqu'elle a également décidé de faire appel à l'expertise scientifique du MIT pour élaborer un concept viable.
Du côté européen, la BCE a déjà lancé en juillet dernier la phase d'étude pour le développement d'un euro numérique.
Toutefois, certains pays ont recours à des solutions blockchain déjà existantes mises en place par des entreprises du secteur privé. Dans ce secteur, l'entreprise Ripple Labs est en tête de liste. La République de Palau et l'Autorité monétaire royale du Bhoutan élaborent avec cette entreprise une monnaie numérique nationale basée sur le ledger XRP (XRPL).
La CBDC met à mal les systèmes de paiement Bitcoin et Ethereum
En 2021, les 87 pays du monde qui génèrent plus de 90 % du PIB mondial s'occupaient déjà de solutions CBDC. Cela montre bien que l'avenir des systèmes monétaires sera inévitablement numérique.
Le grand objectif est une interopérabilité totale des monnaies numériques mondiales. Cela permettra également de poser les bases d'une numérisation de l'économie mondiale, facilitant ainsi les paiements transfrontaliers et améliorant l'inclusion financière.
Les crypto-monnaies comme le bitcoin et l'ethereum perdent ainsi l'un de leurs avantages. En tant que moyen de paiement numérique, elles deviennent presque superflues. En effet, pourquoi s'embarrasser de portefeuilles, de Cardano et de Solana quand on peut accéder facilement aux versions numériques du dollar et de l'euro ?
Cela devrait avoir des conséquences importantes pour l'établissement des cryptos dans le courant dominant.
Par Marco Oehrl