PARIS (Reuters) - La fréquentation touristique a continué de progresser au premier trimestre en France métropolitaine malgré des effets de calendrier défavorables, poursuivant son redressement après une année 2016 pénalisée par les répercussions des attentats de novembre 2015 dans la capitale et l'attaque du 14 juillet à Nice.
Selon les données publiées vendredi par l'Insee, le nombre de nuitées dans les hébergements collectifs touristiques s'est établi à 61,0 millions sur les trois premiers mois de l'année, soit une hausse de 1,1% par rapport au premier trimestre 2016.
Cette progression fait suite à un rebond révisé à 3,8% (contre 3,9% précédemment) au quatrième trimestre 2016, qui n'avait pas empêché l'année dernière de se solder par un recul de l'ordre de 1,3% de la fréquentation, à 401,0 millions de nuitées, selon les calculs de Reuters.
L'augmentation du début d'année, plus marquée pour la clientèle étrangère (+2,7%) que pour la clientèle française (+0,5%), s'est manifestée malgré un calendrier moins favorable qu'au premier trimestre 2016, qui comportait un 29 février et un lundi de Pâques, souligne l'Insee.
La hausse a été particulièrement nette dans les hôtels (+2,3%) et la fréquentation hôtelière a atteint un niveau inédit pour un premier trimestre, observe l'institut.
Le début d'année a été marqué par une confirmation du retour de la clientèle dans les hôtels de l'agglomération parisienne(+9,9%), avec un rebond plus marqué pour la fréquentation étrangère (+12,6%) que pour la clientèle française (+7,2%).
A l'inverse de la tendance générale et de celle observée pour les hôtels, la fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques - c'est-à-dire les résidences et les villages vacance - s'est repliée de 1,1% au premier trimestre.
L'enneigement médiocre, surtout en début de saison, a pénalisé la fréquentation des zones de montagne, avec une baisse de la fréquentation qui s'est manifestée à la fois pour les hôtels (-6,5%) et pour les autres types d'hébergements collectifs touristiques (-6,1%).
A l'échelle nationale, le regain de fréquentation touristique se traduit par un taux d'occupation en hausse de 2,1 point sur un an pour les hôtels, à 53,1%.
(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)