PARIS (Reuters) - Airbus (PA:AIR) a annoncé mardi avoir signé avec ses partenaires chinois un protocole d'accord visant à augmenter la production de monocouloirs de la famille A320 en Chine à six avions par mois à partir du début 2020 dans le cadre d'un accord visant à augmenter l'activité de son usine de Tianjin, près de Pékin.
L'avionneur européen précise dans un communiqué avoir signé ce protocole d'accord avec la Commission nationale de développement et de réforme de Chine en présence d'Emmanuel Macron, en visite officielle dans le pays, et de son homologue Xi Jinping.
Airbus, qui assemble actuellement 50 A320 par an dans son usine de Tianjin, dans le nord de la Chine, augmentera le rythme à cinq avions par mois début 2019, puis à six par mois début 2020.
"Les deux parties acceptent de renforcer davantage leur partenariat industriel à Tianjin et de renforcer leur coopération concernant l'innovation technique, les capacités d'ingénierie et le développement de la chaîne de fournisseurs", précise Airbus dans un communiqué.
La cérémonie de signature à Pékin n'a toutefois pas débouché sur une commande d'avions à Airbus, malgré l'anticipation d'un contrat coïncidant avec la visite d'Emmanuel Macron.
Des sources industrielles ont déclaré lundi qu'Airbus négociait la vente d'une centaine d'avions à la Chine, mais un tel contrat n'avait pas été mentionné lors des préparatifs diplomatiques de la visite.
Airbus engrange traditionnellement de nouvelles commandes lors de visites d'Etat de dirigeants français.
La Chine partage régulièrement ses grandes commandes entre l'Europe et les Etats-Unis pour faire face à la croissance rapide du trafic aérien, mais la dynamique a récemment penché du côté de Boeing (NYSE:BA), qui a vendu 300 avions lors d'une visite de Donald Trump l'an passé.
La Chine a toutefois commandé 140 avions à Airbus lors d'une visite en Allemagne de Xi Jinping en juillet dernier.
Selon certaines sources, des responsables chinois ont été déçus par la prise par Airbus d'une participation majoritaire dans le programme CSeries du canadien Bombardier (TO:BBDb).
Ce accord annoncé l'an dernier a fait capoté des discussions menées avec des investisseurs chinois avant l'intervention d'Ottowa pour que le programme reste entre des mains occidentales.
(Cyril Altmeyer, Sudip Kar-Gupta et Tim Hepher, édité par Jean-Michel Bélot)