Wall Street marquait le pas mercredi en mi-séance, peu animée malgré la réaffirmation par le patron de la Banque centrale américaine (Fed) du maintien d'une politique monétaire très accommodante: le Dow Jones cédait 0,07% mais le Nasdaq prenait 0,17%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 11,66 points à 15.440,19 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 6,04 points à 3.604,54 points.
Le S&P 500 s'adjugeait 0,16%, ou 2,68 points, à 1.678,94 points.
Le marché, en légère hausse à l'ouverture, était marqué par des volumes d'échanges faibles et une volatilité en baisse.
"On aborde le coeur de l'été, la séance est calme. Et les propos de Ben Bernanke", le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), "n'ont rien de surprenant au regard de ce qu'il a déjà déclaré dans le passé, ce qui apaise le marché", a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
M. Bernanke s'exprimait dans le cadre d'une intervention prévue deux fois par an sur la politique monétaire de son institution, devant une commission de la Chambre des représentants du Congrès américain. Après un discours dévoilé avant l'ouverture du marché, et prononcé vers 14H00 GMT, le patron de la Fed répondait à une série de questions-réponses des parlementaires.
Le marché "a bien accueilli le fait qu'il réitère son intention de +poursuivre des rachats d'actifs jusqu'à une amélioration substantielle de l'emploi+", a noté Steven Ricchiuto, économiste chez Mizuho.
Faiblesse relative des indicateurs économiques
"Parce que nos rachats d'actifs dépendent de l'évolution de l'économie, ils ne sont pas sur un parcours prédéterminé", a notamment déclaré M. Bernanke.
Selon M. Ricchiuto, de tels commentaires ne sont pas étonnants au vu "de la relative faiblesse d'indicateurs économiques" publiés récemment, dont "les statistiques immobilières de la matinée".
Les Etats-Unis ont en effet enregistré une baisse inattendue des mises en chantier en juin, et un recul imprévu de la construction de logements le même mois, selon des chiffres publiés mercredi matin.
Les opérateurs attendaient par ailleurs la publication en deuxième partie de séance du Livre beige de la Fed sur la conjoncture économique américaine.
La politique de soutien exceptionnel de la Fed a largement contribué à l'essor des marchés financiers américains depuis le début de l'année.
Des résultats d'entreprises bien accueillis donnaient en outre un peu d'assurance aux indices. Bank of America (+2,01% à 14,20 dollars), valeur du Dow Jones, a fait état d'un bond imprévu de 70% de son bénéfice au deuxième trimestre, même si son chiffre d'affaires a déçu.
La performance encourageante de Bank of New York Mellon, dans un secteur bancaire affichant des performances encourageantes depuis le début de cette saison, faisait grimper son titre de 2,47% à 31,10 dollars.
Wall Street saluait aussi la publication du géant de l'internet Yahoo! (+7,03% à 28,77 dollars), qui a annoncé un chiffre d'affaires en baisse mais un bénéfice supérieur aux attentes, assorti d'une hausse du nombre d'utilisateurs.
Avant de diffuser leurs propres résultats à la clôture, IBM reculait de 0,39% à 24,15 dollars mais Intel s'appréciait de 0,13% à 194,10 dollars. Le distributeur en ligne eBay prenait 0,23% à 56,94 dollars.
Pénalisé "par des informations de presse sur un éventuel plafonnement par la Commission européenne des frais sur les cartes de crédit", selon M. Blicksilver, American Express pesait quant à lui lourdement sur le Dow Jones, dont il est une valeur, plongeant de 4,34% à 74,87 dollars. Le groupe devait également publier ses résultats à la clôture.
Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,487% contre 2,532% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,571% contre 3,584% la veille.