Le sommet entre le président du Conseil italien, Mario Monti, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, aura lieu le 22 juin à Rome, a indiqué vendredi le gouvernement italien sur son site internet.
Ce sommet à quatre, essentiellement consacré à la crise de la zone euro et dans le cadre duquel M. Monti veut jouer un rôle de médiateur entre Paris et Berlin, se tiendra une semaine avant le sommet semestriel de l'Union européenne prévu les 28 et 29 juin.
Il aura lieu par ailleurs après le deuxième tour des élections législatives en France et le nouveau scrutin devant renouveler le Parlement grec, qui se tiennent le 17 juin.
En marge du sommet du G8 à Camp David (Etats-Unis) le 19 mai, M. Monti avait déjà annoncé une rencontre avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel pour le mois de juin.
Ce mini-sommet entre les responsables des trois premières économies de la zone euro était initialement prévu entre les deux tours des élections législatives en France.
Entre-temps, M. Monti a aussi invité à cette rencontre le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, alors que l'Espagne et son secteur bancaire, qui croule sous les actifs immobiliers risqués, inquiètent les marchés.
Dans le cadre de ce sommet, l'ex-commissaire européen, qui est à la tête du gouvernement italien depuis la mi-novembre, estime pouvoir "faciliter une synthèse entre les positions française et allemande" sur les moyens de relancer la croissance, a-t-il indiqué vendredi dernier.
Attaché à l'équilibre des comptes publics comme Berlin, M. Monti ne cesse parallèlement d'appeler à l'adoption de mesures pour relancer la croissance économique afin de compenser l'impact des mesures d'austérité budgétaire qui ont plongé plusieurs pays, dont l'Italie, dans la récession.
Il a proposé notamment de sortir les investissements dans des projets stratégiques du calcul du déficit public, et est favorable comme François Hollande aux euro-obligations, instrument de mutualisation de la dette rejetés en revanche par Angela Merkel.