par Rodrigo Campos
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé la séance de mardi dans le rouge, un rally des valeurs des télécommunications ayant perdu de son allant en cours de séance, tandis que les prévisions d'UPS ont affecté le sentiment des investisseurs.
L'indice Dow Jones a perdu 70,48 points (0,42%) à 16.912,11 points. L'indice Standard & Poor's 500 a cédé 8,96 points (0,45%) à 1.969,95. Le Nasdaq Composite lâche 2,21 points (0,05%) à 4.442,7.
L'opérateur de réseaux Windstream Holdings - qui a gagné 12,35% - a fortement monté après avoir annoncé qu'il avait eu l'autorisation de transférer certains de ses actifs dans un fonds d'investissement immobilier REIT, lequel sera scindé.
Les REIT ne sont pas soumis à l'impôt sur les sociétés mais doivent distribuer 90% au moins du bénéfice imposable aux actionnaires, ce qui est intéressant pour les investisseurs. Toutefois, pour pouvoir opérer cette transformation, l'entreprise doit avoir au moins 75% de ses avoirs en actifs immobiliers.
Les investisseurs ont d'abord salué cette annonce, y voyant une possibilité intéressante pour d'autres valeurs des télécoms mais le courant haussier a tourné court en fin de matinée.
L'indice S&P des télécoms a gagné 2,2%, alors qu'il avait pris jusqu'à 5,5% en séance. Dans ce secteur AT&T a pris 2,6% et Verizon 0,8%.
"Windstream a vraiment bien préparé son coup; tout le monde a été surpris", a commenté Kim Forrest (Fort Pitt Capital Group), ajoutant que, la surprise passée, le marché y a réfléchi à deux fois quant aux possibilités de voir les grands opérateurs télécoms faire de même.
UPS lui a pesé sur le S&P-500 sans ambiguïté en cédant 3,7%. Le numéro un mondial de la messagerie a abaissé mardi sa prévision de bénéfice annuel pour tenir compte des dépenses consacrées à l'amélioration de ses capacités en vue des fêtes de fin d'année.
Deux poids lourds de la pharmacie ont également communiqué leurs résultats aujourd'hui.
Pfizer a publié des résultats un peu meilleurs que prévu au deuxième trimestre, grâce à la croissance des ventes de ses traitements contre le cancer, tandis que Merck & Co a lui aussi fait mieux que prévu, les ventes de ses nouveaux médicaments ayant en grande partie compensé le repli de ses produits plus anciens concurrencés par les génériques.
Pfizer a cédé 1,2% tandis que Merck a gagné 1,1%.
Au plan des indicateurs économiques, la confiance du consommateur américain s'est améliorée beaucoup plus que prévu en juillet par rapport à juin, atteignant un niveau inédit depuis octobre 2007.
La Réserve fédérale a entamé ce mardi une réunion de politique monétaire qui durera jusqu'à mercredi. Il se peut que son communiqué comporte quelques subtilités à relier aux interrogations sur le moment où elle recommencera à relever les taux.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)