La Bourse de New York a poursuivi sa course à des niveaux historiques vendredi, le Dow Jones, son indice vedette, clôturant à un quatrième sommet d'affilée après un rapport très encourageant sur l'emploi américain: l'indice a gagné 0,47% et le Nasdaq de 0,38%
Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 67,58 points, à 14.397,07 points, un niveau encore jamais vu en clôture, et le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 12,28 points, à 3.244,37 points, un sommet depuis le 7 novembre 2000.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est adjugé 0,45% ou 6,92 points, à 1.551,18 points, à moins de 15 points de son propre plus haut niveau en clôture (1.565,15 points) franchi le 9 octobre 2007.
En dépit de légères hésitations en début de séance, le Dow Jones a battu son quatrième record consécutif depuis mardi, lorsqu'il avait dépassé pour la première fois son précédent sommet d'octobre 2007.
Pour l'ensemble des analystes, la baisse inattendue du taux de chômage à 7,7% et l'accélération des embauches, qui ont presque doublé en février avec 236.000 créations d'emploi, contre des attentes autour de 165.000 créations de poste, étaient à l'origine de cette performance.
"Ce sont de très bons chiffres, très solides", a applaudi Peter Cardillo, de Rockwell Global Securities.
Pilier de la reprise économique aux Etats-Unis avec l'immobilier, ces chiffres prouvent que la reprise économique américaine est "plutôt en forme", a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, ce qui nourrit l'optimisme des courtiers sur le long terme.
Si certains s'inquiétaient d'une remise en cause par la Réserve fédérale américaine (Fed) de sa politique très accommodante qui a notamment lié le maintien de son taux d'intérêt quasi nul et ses rachats d'actifs énormes à un taux de chômage au-dessus de 6,5%, pour beaucoup, cette éventualité était peu probable à court terme.
"Si la tendance à l'amélioration dans le secteur de l'emploi se confirmait" au cours des prochains mois, "cela pourrait commencer à compter", selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Securities, mais des paroles rassurantes de la Fed ces derniers temps calmaient ces craintes, selon lui.
Le secteur bancaire a toutefois pesé sur les indices, au lendemain de la publication des tests de résistances de la Fed sur les 18 plus grosses banques américaines.
Si une seulement, Ally Financial n'a pas réussi à convaincre la Fed concernant la solidité de sa consolidation, certains membres de l'institution se sont inquiétés des risques que ces mastodontes continuent de faire peser sur l'ensemble du système financier.
Citigroup a avancé de 3,73% à 46,68 dollars, mais Bank of America a reculé de 1,55% à 12,07 dollars, JPMorgan Chase de 0,85% à 50,20 dollars, Morgan Stanley de 0,82% à 23,03 dollars, et Goldman Sachs de 2,32% à 152,98 dollars.
Alors que sa filiale Motorola Mobility va procéder à une nouvelle vague de suppression d'emplois, quelque 1.200 selon des sources proches du dossier, le géant technologique Google a cédé 0,13% à 831,52 dollars.
Toujours dans le secteur technologique, la radio sur internet Pandora Media s'est envolée de 17,56% à 13,70 dollars après des résultats jugés positifs et des prévisions plus optimistes que prévu malgré un creusement de la perte nette, et l'annonce du départ de son PDG, Joseph Kennedy.
Dans les médias, le nouveau News Corp, qui réunira les activités de presse écrite et d'édition de Rupert Murdoch, et démarrera ses activités avec 2,6 milliards de dollars de liquidités, s'est apprécié de 2,07% à 30,57 dollars.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,056% contre 1,991% jeudi, et celui à 30 ans à 3,255% contre 3,200%.