STOCKHOLM (Reuters) - L'équipementier des réseaux mobiles Ericsson (ST:ERICb) a l'intention de fermer ses derniers sites de fabrication en Suède, qui emploient quelque 3.000 personnes, rapporte mercredi le quotidien Svenska Dagbladet.
Il précise, en citant des documents internes, que les usines de Boras et Kumla vont être fermées, ce qui mettrait fin à 140 ans de production en Suède pour le groupe, qui fabriquait à l'origine des équipements pour le télégraphe et le téléphone.
Les emplois touchés concernent la division de produits de réseaux, la plus importante du groupe, ajoute l'article, qui précise que ces fermetures devraient se traduire par trois milliards de couronnes (313 millions d'euros) d'économies environ.
Le syndicaliste Per Norlander a toutefois déclaré à la radio suédoise que les négociations n'avaient pas débouché sur une décision définitive. "Il n'est en rien certain qu'ils (les sites) fermeront", a-t-il dit.
Ericsson, qui emploie environ 120.000 personnes dans le monde, dont 17.000 en Suède, et qui est confronté à la stagnation de la demande sur les marchés développés, a dit jeudi à Reuters qu'il réduirait ses effectifs dans le monde entier.
"Nous avons des opérations importantes en Suède qui ne font pas exception", explique la direction de la communication dans un courriel. "Nos salariés et, lorsque c'est possible, nos délégués syndicaux seront toujours informés les premiers".
Ericsson avait annoncé en juillet son intention de doubler ses réductions de coûts pour s'adapter à l'évolution du marché, ce qui porte son objectif d'économies annuelles à environ dix milliards de couronnes suédoises (1,04 milliard d'euros) pour la période 2014-2017. Il n'avait pas précisé à l'époque l'impact prévu de ces mesures sur ses effectifs.
(Mia Shanley et Olof Swahnberg, Marc Angrand et Wilfrid Exbrayat pour le service français)