PARIS (Reuters) - Faurecia a souligné mercredi que son exposition aux véhicules diesel du groupe Volkswagen (DE:VOWG), au coeur du scandale qui frappe le constructeur allemand, était très limitée et a confirmé l'ensemble de ses objectifs après un troisième trimestre solide.
L'équipementier automobile, détenu à environ 51% par PSA (PA:PEUP) Peugeot Citroën, a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 4,75 milliards d'euros, en hausse de 8,3%. Les variations de change positives ont contribué à la croissance à hauteur de 5,9%, et le chiffre d'affaires ressort en hausse de 4,6% en données organiques.
En Europe, les ventes de Faurecia - Russie incluse - ont grimpé de 9,0% tandis qu'en Chine, elles ont chuté de 16,2%.
L'équipementier a confirmé l'ensemble de ses objectifs, notamment qu'il atteindra dès le second semestre son objectif de marge opérationnelle de 4,5-5,0% fixé initialement pour l'an prochain. En 2016, le groupe vise toujours un chiffre d'affaires total supérieur à 21 milliards.
Dans le contexte de l'affaire de manipulation des émissions polluantes de Volkswagen, principal client de Faurecia avec qui il réalise un quart de son chiffre d'affaires, l'équipementier a précisé que ses ventes de produits pour véhicules diesel s'étaient élevées à 670 millions d'euros l'an dernier, soit moins de 5% de ses ventes totales de produits.
Ses ventes de produits pour véhicules diesel au groupe VW n'ont représenté en 2014 que 160 millions d'euros (environ 1% des ventes), dont dix millions d'euros en Amérique du Nord.
"La plupart des programmes (de Volkswagen) n'ont pas connu de modification", a indiqué Michel Favre, directeur financier du groupe, au cours d'une téléconférence. "Si VW devait perdre quelques parts de marché, nous pourrions en retrouver via nos autres clients. Nous avons fait quelques petites estimations, je ne dirai pas que l'impact est nul, mais à l'heure actuelle, notre hypothèse est que si quelque chose arrivait, l'impact serait très limité."
Faurecia a estimé en revanche que dans le contexte actuel de regain d'interrogation sur la véracité des émissions polluantes des véhicules, "il est probable que la réglementation des émissions sera sensiblement durcie".
L'équipementier s'estime paré, grâce à l'accélération du travail sur la réduction du poids des voitures ou la réduction des émissions d'oxydes d'azote (NOx) grâce à des systèmes tels que la SCR (Selective catalytic reduction). Il table aussi sur l'accélération du post-traitement des particules, avec l'arrivée potentielle de filtres sur les véhicules essence également.
(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)