Le groupe britannique de défense et aéronautique BAE Systems (L:BAES) a annoncé jeudi son intention de supprimer jusqu'à 371 emplois en raison d'un ralentissement du rythme de production de ses avions de combat Eurofighter Typhoon.
"Pour assurer la continuité de la production à un coût compétitif à moyen terme, des mesures sont prises pour réduire le rythme actuel de production des Typhoon", écrit le groupe dans un communiqué.
"En conséquence, le groupe annonce aujourd'hui un projet de supprimer jusqu'à 371 postes dans la branche militaire aérienne", ajoute-t-il.
BAE Systems prévient que ces changements auront "un impact" sur ses résultats en 2015, sans en préciser le montant, et que les ventes de Typhoon devraient passer d'environ 1,3 milliard de livres (1,8 milliard d'euros) en 2015 à 1,1 milliard de livres (1,5 milliard d'euros) en 2016.
Concernant les ventes de l'avion de combat, le groupe rappelle qu'un accord avec le Koweït pour l'achat de 28 appareils Eurofighter Typhoon avait été annoncé en septembre et précise que les livraisons devraient débuter "autour de la fin de la décennie", en fonction des conditions du contrat formel.
BAE Systems a également expliqué s'attendre à de nouveaux contrats "dans les mois à venir", évoquant des discussions en cours avec des partenaires actuels ou futurs.
BAE est partie prenante du consortium européen Eurofighter Typhoon qui fabrique les avions du même nom, aux côtés d'Airbus (PA:AIR) et de l'italien Finmeccanica. Après plusieurs déboires, ce concurrent direct du Rafale du français Dassault et du Super Hornet de Boeing (N:BA) remporté un gros succès commercial avec le contrat koweitien, et des discussions sont en cours notamment avec l'Arabie saoudite.
"De manière générale, l'entreprise opère dans un environnement financier qui s'améliore et nous continuons de remporter de nouvelles commandes, avec de bonnes perspectives pour le futur", souligne son directeur général, Ian King.
Dans la foulée de cette annonce, l'action du groupe, qui emploie 80.000 personnes à travers le monde, grimpait de 3,08% à 451,80 pence peu avant 10H00 GMT à la Bourse de Londres, dans un marché en baisse.