par Noel Randewich
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en très forte hausse mardi, remontant à son niveau de début janvier, à la faveur d'indicateurs supérieurs aux attentes attestant de la bonne tenue de la première économie mondiale.
L'indice Dow Jones a gagné 2,11%, soit 348,58 points, à 16.865,08. Le S&P-500, plus large, a pris 46,12 points, soit 2,39%, à 1.978,35. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 131,65 points (+2,89%) à 4.689,60.
Les dépenses de construction ont fait un bond en avant en janvier pour atteindre leur plus haut niveau depuis 2007, selon les données publiées par le département du Commerce, dernier signe en date du réveil de l'économie américaine après son ralentissement au quatrième trimestre.
Et même si elle reste en contraction, l'activité dans le secteur manufacturier américain s'est améliorée plus nettement qu'attendu en février, montrent les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM).
A ce coup de pouce du côté macro-économique s'ajoute la bonne tenue des cours du pétrole, qui continuent de s'éloigner d'un creux de plus de 12 ans touché fin janvier-début février à la faveur des tentatives des pays producteurs de mettre un terme à une situation de surabondance de l'offre.
Marchés actions et or noir sont fortement corrélés depuis quelques mois et la déprime des cours du brut il y a un mois a largement été responsable du début d'année désastreux des Bourses mondiales.
Signe que les investisseurs commencent à reprendre confiance, l'indice de volatilité CBOE, surnommé "l'indice de la peur", a perdu 13,92% pour tomber à son plus bas niveau depuis fin 2015.
Le S&P 500 est pour sa part repassé au-dessus de sa moyenne mobile sur 50 jours, ce qui est également perçu comme un signe de l'amélioration du sentiment des acteurs de marché.
BONNES PERFORMANCES DU SECTEUR AUTO
"Qu'est-ce qu'on disait en août ? Que le ralentissement chinois allait affecter le reste du monde", a dit Donald Selkin, chargé de la stratégie chez National Securities.
"Maintenant nous constatons qu'il n'y pratiquement aucun risque que nous tombions en récession."
Le compartiment financier (+3,54%) a affiché la plus forte hausse sectorielle du jour, avec notamment des gains de 6,23% à 41,27 dollars pour le titre Citigroup et de 5,63% à 26,09 dollars pour l'action Morgan Stanley (NYSE:MS).
L'indice technologique (+3,08%) vient juste derrière, tiré notamment par la hausse de 3,97% à 100,53 dollars du titre Apple (NASDAQ:AAPL).
Ce dernier, qui a souffert sur les mois de décembre et de janvier, a ainsi repassé la barre psychologique des 100 dollars et a largement contribué aux hausses du Nasdaq et du S&P 500.
Les constructeurs automobiles ont tiré parti de l'annonce de la poursuite de la bonne tenue des ventes des voitures neuves aux Etats-Unis en février.
Le titre General Motors (NYSE:GM) a gagné 1,94% à 30,01 dollars, celui de Ford 4,64% à 13,09 dollars et l'action Fiat Chrysler cotée à New York 7,15% à 7,34 dollars.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)