WASHINGTON (Reuters) - Les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté en juillet pour le quatrième mois consécutif, témoignant d'un renforcement de la croissance qui pourrait permettre à la Réserve fédérale de relever ses taux d'intérêt avant la fin de l'année.
Le département du Commerce a fait état lundi d'une progression de 0,3% de la consommation des ménages, après un gain de 0,5% en juin, ce dernier chiffre étant révisé à la hausse après avoir été initialement estimé à +0,4.
La hausse de juillet est conforme à l'estimation moyenne des économistes interrogés par Reuters et montre que la consommation a conservé sa dynamique positive à l'entame du troisième trimestre après un gain de 4,4% en rythme annuel sur l'ensemble du deuxième trimestre, sa meilleure performance depuis près de deux ans, qui a partiellement compensé une forte baisse des stocks et le recul persistant de l'investissement des entreprises.
La croissance du deuxième trimestre est ressortie à 1,1% en taux annualisé.
Les données récemment publiées du commerce extérieur, de la production industrielle, des commandes de biens durables et de la construction résidentielle laissent également espérer une accélération de la croissance au troisième trimestre, que la Fed d'Atlanta estime actuellement à 3,4% en rythme annuel.
La consommation des ménages bénéficie du renforcement du marché du travail, de la hausse du patrimoine immobilier et des actifs boursiers des ménages américains mais elle ne se traduit pas par un accroissement des pressions inflationnistes.
L'indice des prix à la consommation PCE hors énergie et produits alimentaires non transformés n'a augmenté de 0,1% en juillet après une hausse équivalente en juin. Sur un an, cet indice dit "core PCE" est en hausse de 1,6%, comme c'est le cas depuis le mois de mars.
L'indice core PCE est la mesure de l'inflation privilégiée par la Fed et il reste nettement en dessous de l'objectif de 2% que s'est fixé la banque centrale.
Les revenus des ménages ont augmenté de 0,4% en juillet après une hausse de 0,3% en juin. Les salaires ont progressé de 0,5% et le taux d'épargne s'est établi à 5,7% contre 5,5% le mois précédent.
(Lucia Mutikani, Véronique Tison pour le service français)