NEW DELHI (Reuters) - La pollution atmosphérique a atteint dimanche son plus haut niveau cette année dans l'agglomération de New Delhi, à tel point qu'un brouillard compact s'est formé dans la capitale indienne et qu'une trentaine de vols ont dû être déroutés par manque de visibilité dans les airs.
Devant l'ampleur du phénomène, exacerbé par la météo et par les brûlis agricoles dans les régions voisines, les autorités locales ont sonné l'alerte sanitaire et ordonné la fermeture des écoles de même que la suspension des travaux de BTP.
L'indice mesurant la concentration de particules fines dans l'air a dépassé les 900, bien au-delà du niveau "sévère", déjà considéré comme dangereux pour les patients souffrant des poumons mais aussi pour certaines personnes en pleine santé, allant théoriquement de 400 à 500.
Les rues se sont partiellement vidées dimanche, de nombreux habitants, inquiets pour leur santé, préférant rester chez eux.
"La pollution a atteint des niveaux insoutenables dans le nord de l'Inde", a déploré sur Twitter (NYSE:TWTR) le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal.
Aucune amélioration n'est à prévoir au cours des 24 à 48 prochaines heures compte tenu notamment du niveau d'humidité dans l'air, a prévenu l'agence gouvernementale surveillant la qualité de l'air (Safar).
"Le vent commence à souffler plus fort mais il faudra peut-être attendre un à deux jours avant que l'indice de pollution ne retombe à environ 500", selon Mahesh Palawat, vice-président de Skymet, un institut de météo indépendant.
Les médecins ont observé une hausse du nombre de cas de problèmes respiratoires, selon Local circles, un cabinet de consultants menant des études sur les politiques publiques.
Arvind Kejriwal et ses homologues dans le Punjab et l'Haryana, deux Etats voisins de la capitale, ont exhorté le gouvernement fédéral à prendre des mesures plus énergiques contre la pollution.
(Mohi Narayan, version française Simon Carraud)