PARIS (Reuters) - La France et l'Irlande ont exprimé jeudi leur frustration à l'égard du gouvernement britannique, auquel Paris et Dublin reprochent de prendre trop de temps pour définir sa position sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit).
Le Royaume-Uni est l'un des principaux partenaires commerciaux des deux pays.
"L'Union européenne est prête à la négociation. Nous sommes dans les starting blocks. Il faut partir sur des bases claires", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue irlandais, Charles Flanagan.
"Si les bases sont claires, alors on aura une bonne négociation", a-t-il ajouté. "Ce qui est important, c'est la clarté de la position. Il n'y a pas eu suffisamment de clarté."
Le Premier ministre britannique, Theresa May, a promis d'invoquer d'ici fin mars l'article 50 du traité européen, pour déclencher formellement deux ans de discussions sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Mais elle n'a encore précisé les objectifs précis que poursuivrait Londres lors de ces tractations.
"Cela fait maintenant plus de cinq mois, depuis que le peuple britannique a pris sa décision (lors d'un référendum en juin) et il est important que nous clarifions les choses et connaissions précisément les projets britanniques", a renchéri Charles Flanagan, qui a souhaité que cette clarification intervienne dans les quelques semaines à venir.
(John Irish, version française Emmanuel Jarry)