La Bundesbank a relevé ses prévisions pour l'Allemagne en 2016 et l'année suivante, jugeant la première économie européenne dans une phase de "croissance solide", selon un rapport publié vendredi.
"Le principal soutien de l'économie est une demande intérieure élevée, qui profite de la situation favorable du marché de l'emploi et d'une hausse des revenus des ménages", précise le patron de la Bundesbank Jens Weidmann, cité dans le document.
La Banque centrale allemande mise désormais sur une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 1,8% cette année et l'an prochain, contre respectivement 1,7% et 1,4% lors de ses dernières estimations en juin.
Toutefois, les conditions pour les dépenses privées sont appelées à se détériorer quelque peu par la suite.
Le marché de l'emploi devrait perdre de son dynamisme en raison du vieillissement de la population, "ce qui devrait freiner la progression de la consommation", explique le chef de la Bundesbank. Par ailleurs la remontée attendue des prix de l'énergie va aussi peser sur le revenu des foyers, juge-t-il.
Les exportations devraient de leur côté profiter d'une amélioration attendue de l'économie mondiale, en dépit des risques géopolitiques liés à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, estime la Bundesbank.
"Une possible réorientation de la politique économique américaine constitue un autre risque venant de l'extérieur", note le rapport.
L'élection de Donald Trump, apôtre du protectionnisme, à la Maison blanche inquiète les Européens, même si ses impacts sur l'économie restent difficiles à évaluer.
Pour 2018, la Bundesbank s'attend à un ralentissement de la croissance à 1,6%, puis à 1,5% pour 2019.
Avec l'augmentation attendue des coûts du travail et la hausse des prix de l'énergie, l'inflation, évaluée à seulement 0,3% pour cette année, devrait accélérer à 1,4% l'an prochain, puis atteindre respectivement 1,7% et 1,9% en 2018 et 2019.