PARIS (Reuters) - Christine Lagarde, qui sera jugée à partir de lundi à Paris pour négligences présumées dans la gestion de l'arbitrage à 403 millions d'euros au profit de Bernard Tapie en 2008, se dit "confiante" et souligne avoir accompli son travail "dans la limite de tout ce qu' (elle) savai (t)".
Poursuivie pour négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique ayant mené au détournement par un tiers de fonds publics, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), qui était ministre de l'Economie au moment des faits, encourt jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende.
"La négligence est un délit non intentionnel. Je pense qu'on est tous un peu négligents quelque part dans sa vie. Je pense que moi j'ai essayé de faire tout mon travail, le mieux possible, dans la limite de tout ce que je savais", déclare-t-elle dans un entretien diffusé dimanche soir sur France 2.
"Je suis confiante et déterminée", souligne-t-elle.
Priée de dire si elle a voulu favoriser l'homme d'affaires Bernard Tapie, elle répond : "Pas du tout, pas du tout". A la question de savoir si elle a agi sur ordre de Nicolas Sarkozy, elle ajoute : "Pas plus".
"Elle ne m'a jamais fait de cadeau", commente Bernard Tapie dans Le Journal du Dimanche. "En tant que ministre, Mme Lagarde a fait ce qu'elle avait à faire. Ni plus ni moins".
(Sophie Louet)