L'euro était en forte hausse face au dollar mercredi, dans un marché plus enclin au risque et porté par la victoire de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine.
Vers 07H00 GMT (08H00 à Paris), l'euro valait 1,2872 dollar contre 1,2814 dollar mardi vers 22H00 GMT.
La monnaie unique européenne montait aussi face à la devise nippone, à 103,06 yens contre 102,96 yens comme la veille.
Le dollar perdait du terrain face à la monnaie japonaise, à 80,07 yens contre 80,34 yens lundi soir.
L'euro gagnait du terrain face au dollar, porté par la réélection assurée du président sortant démocrate Barack Obama, qui a enlevé suffisamment d'Etats clés à son adversaire républicain Mitt Romney pour remporter un deuxième mandat.
"Les investisseurs ont inclus la victoire (de M. Obama) dans leurs calculs et ont ajusté leurs positions conformément", a relevé Kengo Suzuki, stratégiste du marché des changes pour Mizuho Securities à Tokyo.
"L'enjeu est désormais le flou qui entoure le +mur budgétaire+ des Etats-Unis et la façon dont le Congrès, divisé, va négocier cette question", a-t-il ajouté.
L'expression "mur budgétaire" fait référence à un blocage politique sur la réduction de la dette américaine qui entraînera des coupes automatiques dans les dépenses publiques si aucun accord n'est trouvé d'ici la fin de l'année.
Pour Daniel So, stratégiste financier à SHK Financial, "une victoire d'Obama assure la continuité de la politique monétaire des Etats-Unis, qui va donc rester accommodante".
Mise en place par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, dès 2008 sous le mandat de Barack Obama, cette politique monétaire ultra-accommodante américaine permet un dollar plus faible, et donc le renforcement de l'euro, actif habituellement jugé risqué par les investisseurs.
Mais la hausse de la monnaie unique européenne restait limitée par la crise qui perdure en Grèce et par l'Espagne, dont l'économie est toujours profondément en récession, qui se refuse toujours à demander une aide financière globale.
Athènes n'a toujours pas trouvé d'accord avec la troïka représentant ses créanciers -Fonds monétaire international (FMI), Union européenne (UE) et Banque centrale européenne (BCE)- sur un nouveau plan d'économies qui conditionne le versement d'une tranche d'aide de 31,2 milliards d'euros, vitale pour les finances du pays dont les caisses seront bientôt vides.
Vers 07H00 GMT, la livre britannique était en baisse face à l'euro, à 80,26 pence pour un euro. La livre sterling progressait face au billet vert, à 1,6036 dollar.
La devise helvétique restait stable face à l'euro, à 1,2082 franc suisse pour un euro, mais baissait un peu face au billet vert, à 0,9386 franc suisse pour un dollar.