La Bourse de Paris a terminé presque stable mardi (-0,08%), refusant de prendre le moindre risque avant la conclusion mercredi de la réunion de la banque centrale américaine, qui pourrait en dire plus sur l'avenir de sa politique monétaire ultra-accommodante.
L'indice CAC 40 a perdu 3,11 points à 3.860,55 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait pris 1,54%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,17% et Londres 0,69%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 0,07%.
Focalisé sur la banque centrale américaine, le marché parisien a pris peu d'initiatives tout au long de la séance et a ignoré les différents indicateurs économiques à l'agenda aux Etats-Unis et en Europe. De son côté, Wall Street a débuté la séance en timide hausse.
"Le marché a en ligne de mire la réunion de la Fed et rien d'autre ne semble pouvoir le faire bouger", résume Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
Les investisseurs attendent avec impatience de connaître les conclusions de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a débuté mardi et s'achève mercredi avec la conférence de presse de son président Ben Bernanke.
"Le marché n'a quasiment plus aucun doute sur le fait que le sujet du retrait progressif des rachats d'actifs devrait être franchement mis sur la table", souligne M. Tuéni.
L'incertitude sur l'avenir de cette politique très favorable aux marchés a créé beaucoup de volatilité sur les places boursières depuis plusieurs semaines. Les investisseurs savent que si l'économie américaine s'améliore, la Fed sera amenée à réduire ses injections de liquidités.
"La Fed va devoir donner une feuille de route claire aux investisseurs afin de limiter au maximum une volatilité excessive qui pourrait mettre en péril la stabilisation de l'économie mondiale", estiment les stratégistes chez Crédit Mutuel CIC.
"Ben Bernanke devrait confirmer la volonté de la Fed de baisser à l'occasion des prochaines réunions de politique monétaire le montant des achats mensuels", selon eux, ajoutant que "cette action restera toutefois conditionnée à une poursuite de l'amélioration de l'économie et notamment du marché de l'emploi".
Les indicateurs du jour ont eu peu de conséquences sur la tendance. Le moral des investisseurs allemands a progressé plus que prévu en juin, tandis que les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont rebondi en mai sans totalement effacer leur recul du mois précédent.
Parmi les valeurs, plusieurs poids lourds du CAC 40 ont pesé sur la tendance, à l'image de Sanofi (-1,24% à 81,55 euros), GDF Suez (-0,41% à 15,70 euros), L'Oréal (-0,35% à 128,10 euros) et Schneider Electric (-0,86% à 57,50 euros).
Kering (ex-PPR) a lâché 0,47% à 159,05 euros, alors que ses actionnaires approuvaient l'introduction en Bourse de sa filiale Fnac.
Alcatel-Lucent a perdu 1,95% à 1,41 euro, à la veille de la présentation d'un plan stratégique par sa direction.
Lagardère a pris 2,07% à 21,23 euros, profitant d'une analyse positive de Barclays qui considère que le groupe offre un important potentiel de valorisation.
Groupe Steria (+3,22% à 11,54 euros) et Sopra (+4,81% à 57,52 euros) ont bénéficié d'une recommandation à l'achat du courtier Berenberg.
Ingenico a terminé en forte hausse (+2,22% à 53,49 euros) après avoir essuyé moins de pertes que prévu à l'occasion du dépôt de bilan d'un client en Allemagne.
Les valeurs automobiles ont évolué en ordre dispersé. Renault (+1,03% à 57,87 euros) et PSA Peugeot Citroën (-0,62% à 6,60 euros), les deux constructeurs ayant enregistré une baisse de leurs immatriculations en mai