Le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, a débuté au Japon une tournée asiatique de douze jours qui l'emmènera aussi en Corée du Sud et en Chine, afin d'attirer des investisseurs dans sa région et de soutenir les entreprises lyonnaises à l'exportation.
L'élu socialiste est arrivé lundi à Tokyo à la tête d'une délégation de 50 personnes comprenant des élus, des responsables de la municipalité et de la communauté urbaine de Lyon (Grand Lyon), ainsi que des membres des milieux d'affaires, universitaire et culturel de la région.
Après Tokyo, il se rendra dans les métropoles nippones de Yokohama (région de Tokyo), Nagoya (centre) et Osaka (centre-ouest) avant de s'envoler jeudi pour Séoul.
Samedi, il entamera la partie chinoise de son périple, avec des étapes dans les centres d'affaires et manufacturiers du sud (Hong Kong, Shenzhen, Canton) avant de boucler sa tournée à Pékin du mercredi 24 juillet au vendredi 26 juillet.
"Lyon est une grande région exportatrice, en particulier beaucoup de nos PME font du business avec l'Asie ou souhaitent le développer. On veut conforter tout cela d'une part et d'autre part attirer à Lyon des entreprises", a expliqué M. Collomb mardi devant la presse à l'ambassade de France à Tokyo.
Les entreprises japonaises emploient plus de 4.000 personnes dans le Grand Lyon et leurs homologues chinoises un bon millier, d'après des données communiquées par l'agence de développement économique de la région lyonnaise, l'Aderly.
A Tokyo, M. Collomb a rencontré des dirigeants de plusieurs groupes industriels implantés à Lyon, comme Toray (chimie) et Toshiba (conglomérat diversifié).
La délégation lyonnaise a aussi rencontré des responsables du Nedo - l'agence publique japonaise de développement des nouvelles énergies -, qui s'est associée à la ville de Lyon pour y expérimenter le concept de "ville intelligente" - économe en énergie - dans le récent quartier Confluence au sud de la Presqu'île lyonnaise.
En Corée du Sud, l'édile lyonnais et son équipe chercheront des investisseurs afin que leur région puisse "franchir un cap" dans le domaine de la robotique. "A Lyon on est assez bon sur le logiciel, à Saint-Etienne ils sont assez bons sur la mécanique et on essaie de développer un pôle robotique" régional, a souligné M. Collomb.
En Chine, le maire prévoit une "partie entrepreneuriale" à Hong Kong et Shenzhen et une cérémonie pour marquer le 25e anniversaire du jumelage de Lyon et Canton, avant une "partie politique" à Pékin pour conclure. Dans ce pays, l'objectif sera surtout de "renforcer les liens" avec les milieux d'affaires lyonnais.
Hormis cette dimension économique, la tournée de M. Collomb a permis dès mardi à sa délégation d'étudier plusieurs gares tokyoïtes, très fréquentées et reconnues pour leur capacité à proposer une gamme variée de services (commerces, restauration, etc.) aux voyageurs tout en s'insérant harmonieusement dans la ville.
Cette reconnaissance doit enrichir le travail préalable au développement de la gare lyonnaise de la Part Dieu, alors que "le noeud ferroviaire lyonnais a été classé parmi les priorités du gouvernement" français, a rappelé M. Collomb.
"Tous les TGV entre le nord et le sud de la France passent par Lyon et ce noeud ferroviaire est complètement saturé", aussi faut-il "lancer des projets d'agrandissement de la gare Part Dieu dans un premier temps, puis développer une gare souterraine à la Part Dieu d'ici dix à quinze ans", a souligné le maire.
Pendant sa visite japonaise, la délégation devait aussi, sur le plan culturel, dessiner les contours de tournées dans l'archipel de l'Orchestre national de Lyon et de l'Opéra de Lyon, prévues toutes deux en 2014.