Le groupe français de diagnostic in vitro bioMérieux a annoncé mardi l'acquisition, qualifiée de "majeure", d'un groupe américain spécialisé dans les automates de biologie moléculaire, parallèlement à la publication de résultats semestriels stables.
bioMérieux va reprendre BioFire, une société non cotée qui emploie plus de 500 personnes, pour un montant qu'il n'a pas communiqué. Toutefois, selon le quotidien économique Financial Times, la transaction s'élève à 450 millions de dollars.
BioFire devrait réaliser un chiffre d'affaires de 70 millions de dollars cette année, mais afficher une perte opérationnelle courante de 7 millions due à l'importance de ses investissements en recherche, indique son nouveau propriétaire dans un communiqué.
Cette société produit et commercialise le système FilmArray, utilisé pour le diagnostic des maladies infectieuses. C'est précisément "le principal axe stratégique de bioMérieux" qui "entend renforcer sa position d'acteur majeur" dans ce domaine grâce à cette acquisition.
bioMérieux prévoit que l'intégration de BioFire accroisse ses ventes consolidée de 80 millions de dollars dès l'an prochain. "Son développement rapide" constitue ensuite "un moteur de croissance important" pour le groupe, qui table sur une accélération de sa croissance organique de 1 à 2 points sur la période 2015-2017.
Il admet toutefois que cette transaction aura "un impact dilutif sur le résultat opérationnel courant des deux prochaines années".
Le siège de BioFire, à Salt Lake City (Utah, ouest des Etats-Unis), deviendra également "le site principal" de bioMérieux pour "le développement de ses activités en biologie moléculaire".
Parallèlement à l'annonce de son acquisition, le groupe français a annoncé un bénéfice net stable de 79,7 millions d'euros au premier semestre, contre 79,1 millions l'an dernier.
Son chiffre d'affaires sur la première partie de l'année n'a pratiquement pas bougé non plus, avec une légère hausse de 0,5% à 754 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a reculé de 1,7% à 169 millions d'euros.
"La stabilité de nos résultats démontre la rigueur financière mise en œuvre à tous les échelons de la société", a affirmé le PDG Jean-Luc Belingard, cité dans le communiqué.
"Forts de ces réalisations, nous confirmons nos objectifs de l’année 2013", a-t-il ajouté.
Le groupe table sur croissance organique des ventes comprise entre 3% à 5% pour l'ensemble de l'exercice en cours.