La Bourse de Paris a marqué une pause mercredi (+0,06%) au lendemain d'une nette progression, dans un marché qui a évolué tout près de son plus haut annuel au cours d'une séance dépourvue de rendez-vous majeurs.
L'indice CAC 40 a pris 2,47 points à 4.119,11 points, dans un volume d'échanges limité de 2,6 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 1,89%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,58% et Londres a grappillé 0,07%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,42%.
"Le marché a été relativement calme, avec peu de nouvelles économiques à suivre. Il a pratiquement atteint son plus haut annuel, avant de temporiser, ce qui est normal", souligne Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. Le CAC 40 avait atteint son sommet de l'année 2013 le 16 août à 4.123,89 points.
Mercredi, malgré une ouverture en baisse, l'indice est revenu brièvement dans le vert à la mi-journée, montant jusqu'à 4.122,53 points, avant de perdre de l'élan dans l'après-midi, alors que Wall Street hésitait.
"Il serait étonnant que le marché puisse dépasser facilement la zone des 4.120 points compte tenu d'un agenda délicat pour la semaine qui vient" avec, en particulier, la réunion de la banque centrale américaine, ajoute M. Rozier.
Tranquillisés par l'évolution du dossier syrien, "les investisseurs prennent leurs bénéfices, le potentiel changement de politique de la part de la Fed restant le principal moteur", renchérit Ishaq Siddiqi, stratégiste chez ETX Capital.
La Réserve fédérale américaine (Fed) tient sa réunion de politique monétaire les 17 et 18 septembre et certains s'accordent à dire qu'elle réduira dès cette date son soutien exceptionnel à l'économie, une échéance que les marchés continuent de redouter.
Dans le même temps, "la Syrie est un peu en dehors des esprits", note M. Rozier. Les investisseurs sont rassurés depuis mardi par un certain apaisement sur ce dossier, une éventuelle frappe semblant s'éloigner.
Barack Obama a dit vouloir donner une chance aux efforts diplomatiques en demandant au Congrès de ne pas voter immédiatement sur un recours à la force en Syrie, mais a promis que les Etats-Unis maintiendraient leur pression militaire.
Il a notamment jugé que la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international constituait un signe encourageant.
Parmi les valeurs, les investisseurs ont privilégié les titres de rendement (versant un dividende élevé), qui avaient récemment été délaissés, à l'image de GDF Suez (+3,30% à 17,86 euros) et Orange (+1,17% à 8,66 euros), selon M. Rozier. Le groupe d'énergie a en outre remporté en consortium un appel d'offres pour un projet de centrale à charbon au Maroc.
Gemalto a perdu 6,42% à 78,65 euros. Le titre pâtissait notamment de la présentation par Apple de nouveaux terminaux n'intégrant pas la technologie du paiement sans contact, ce qui constitue une "déception" pour le marché.
Vivendi a lâché 1,12% à 16,70 euros. Après bourse, le groupe a annoncé qu'il envisageait sa scission en deux entités, l'une dédiée aux médias et l'autre constituée de l'opérateur télécoms SFR qui "acquerrait une plus grande liberté", dans un communiqué à l'issue d'un comité de surveillance. Le groupe a également annoncé la nomination de Vincent Bolloré au poste de vice-président du Conseil de surveillance.
Alstom (-1,43% à 26,84 euros) a été pénalisé par un abaissement de recommandation par Credit Suisse.
Orpea a gagné 7,18% à 38,27 euros après avoir confirmé ses objectifs pour 2013, dans la foulée d'un premier semestre marqué par une nette hausse de ses résultats.
Maison France Confort a perdu 1,67% à 25,85 euros. Le groupe ne compte pas renouer avec la croissance de son activité avant 2015, après deux années qui seront marquées par une baisse de ses ventes.
Groupe Crit a reculé (-2,57% à 22,79 euros). Le groupe a enregistré une très nette progression de ses résultats au premier semestre, une annonce dans un premier temps bien accueillie par le marché.
NicOx a bondi (+15,66%, à 2,88 euros), après avoir annoncé que l'un de ses traitements pourrait obtenir le statut de médicament orphelin.
Enfin, Gameloft a soufflé (+0,29% à 6,94 euros) après l'annonce d'un résultat opérationnel courant en hausse.