(Reuters) - Barclays (L:BARC) versera 150 millions de dollars de plus au Département des services financiers de l'Etat de New York (NYDFS) pour clore un dossier de manipulation présumée des taux de change dans lequel la banque est soupçonnée d'avoir fait passer ses propres intérêts avant ceux de sa clientèle, a annoncé le régulateur mercredi.
La banque britannique a en outre accepté de licencier un cadre de ses activités de changes, a précisé le NYDFS.
La banque a dit que l'amende serait imputée dans ses comptes du quatrième trimestre 2015.
Citant des sources proches du dossier, le Financial Times écrivait mardi que Barclays risquait une nouvelle amende de 100 millions de dollars aux Etats-Unis, sanctionnant une pratique
connue sous le nom de "dernier regard" ("last look").
Ce procédé a permis à Barclays de rejeter automatiquement des ordres de la clientèle qui n'auraient pas été rentables pour elle en raison des variations de cours survenant lors des délais de quelques millisecondes imposées par la banque une fois les ordres placés.
Toutefois, la banque n'informait pas ses clients que les transactions étaient rejetées mais évoquait des problèmes techniques ou restait vague, explique le NYDFS.
Le code de conduite de l'ACI Financial Markets Association recommande aux banques de ne pas abuser de ce procédé.
La banque britannique fait partie des six grands établissements qui, en mai, se sont vu infliger des amendes d'un montant global de près de six milliards de dollars pour manipulation des taux de change.
Avec l'amende de mai, le NYDFS aura au total infligé pour 635 millions de dollars (597 millions d'euros) d'amendes à Barclays pour comportement répréhensible sur le marché des changes.
(Suzanne Barlyn, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)