Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler a dévoilé jeudi un plan d'investissement d'un milliard de dollars dans une usine du Michigan et le versement d'une prime à ses employés américains, attribuant ces mesures aux effets de la réforme fiscale.
Fiat Chrysler Automobile (FCA) "investira plus d'un milliard de dollars pour moderniser sa chaîne d'assemblage Warren Truck" dans le Michigan (nord), a indiqué le troisième constructeur automobile américain dans un communiqué.
Cet investissement doit notamment viser à relocaliser d'ici 2020 la production de son pick-up Ram Heavy Duty, actuellement fabriqué au Mexique.
Pour permettre ce transfert de production, le groupe a annoncé un renforcement des équipes de l'usine du Michigan avec la création de 2.500 emplois, qui vont s'ajouter aux recrutements annoncés il y a un an, a précisé FCA.
Le groupe a également annoncé le versement d'une prime exceptionnelle de 2.000 dollars dès le deuxième trimestre 2018 à 60.000 employés aux Etats-Unis, à l'exception des cadres dirigeants. Ce versement doit récompenser "l'engagement des salariés au succès de l'entreprise", a-t-il fait valoir.
"Il est logique que nos employés profitent de l'argent économisé par la réforme fiscale et que nous réagissions à l'amélioration du contexte économique par un investissement dans notre production", a commenté le PDG du constructeur, Sergio Marchionne, cité dans le communiqué.
"Davantage de bonnes nouvelles à la suite de la réforme fiscale historique", a tweeté le président Donald Trump jeudi soir, se réjouissant des différentes annonces de Fiat Chrysler dont il a donné le détail.
"Chrysler déménage une énorme usine du Mexique dans le Michigan, revenant sur des années de tendances inverses", a-t-il poursuivi dans un second tweet. "Merci Chrysler, une décision très avisée. Les électeurs du Michigan sont très contents d'avoir voté pour Trump/Pence. Beaucoup d'autres à suivre".
Le Congrès américain a adopté fin 2017 le grand projet de réforme fiscale promis par M. Trump qui prévoit notamment une baisse du taux d'imposition des entreprises de 35% à 21%.
Le président a également engagé la renégociation du traité de libre-échange nord-américain Aléna conclu entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique tout en encourageant les industriels américains à rapatrier aux Etats-Unis les emplois transférés au sud de la frontière.