Wall Street a ouvert en baisse lundi, réagissant, comme les autres places mondiales, par la négative après la victoire du non au référendum grec sur les demandes des créanciers du pays: le Dow Jones perdait 0,56% et le Nasdaq 0,42%.
Vers 14H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 99,91 points à 17.630,20 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,97 points à 4.988,25 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, reculait de 0,46%, soit 9,49 points, à 2.067,29 points.
Jeudi, dernier jour d'échanges de la semaine dernière, Wall Street avait un peu baissé faute d'avoir trouvé dans les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis des raisons de sortir de l'attentisme avant le référendum grec: le Dow Jones avait cédé 0,16% à 17.730,11 points, et le Nasdaq 0,08% à 5.009,21 points.
Désormais, Wall Street baisse assez nettement dans la foulée d'un "sentiment mondial affecté par les incertitudes sur le maintien de la Grèce dans la zone euro, après que le pays a rejeté hier par les urnes les demandes de réformes de ses créanciers internationaux", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
L'Allemagne a, lundi, douché l'espoir du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, de conclure rapidement un accord sur la reprise du financement de son pays, fort de sa victoire au référendum qui, aux yeux de Berlin, éloigne les deux parties d'une reprise immédiate des négociations.
Toutefois, Wall Street limite ses pertes, sur le modèle de marchés européens qui sont revenus à un certain calme, après des ouvertures en forte baisse.
Pour les analystes de Briefing, les places mondiales continuent à croire que "les mauvaises nouvelles représentent toujours une occasion de passer à l'achat, dans l'idée que les autorités internationales prendront les mesures nécessaires pour soutenir les marchés internationaux".
"Néanmoins, c'est risqué de se montrer trop affirmatif quant à la capacité des gouvernements européens de gérer la crise grecque", ont-il prévenu. "Désormais, il y a un risque important que l'Espagne et d'autres pays, éperonnés par l'indéniable colère exprimée par le vote grec, fassent l'expérience d'un mécontentement populaire face aux mesures d'austérité."
Les investisseurs ont par ailleurs obtenu un peu de soutien de la Chine, où la Bourse de Shanghai a rebondi de près de 2,5% après l’annonce ce week-end par les autorités d’un solide arsenal de mesures pour enrayer la débâcle des marchés, qui ont chuté de 30% en trois semaines.
- Aetna baisse, Humana monte -
Enfin, plus spécifiquement aux Etats-Unis, Wall Street a digéré l'annonce d'une légère accélération de l'activité dans les services en juin, un peu moindre que prévu.
Dans les valeurs, le groupe d'assurance-santé américain Aetna baissait de 4,94% à 119,33 dollars après l'annonce du rachat de son concurrent américain Humana pour 37 milliards de dollars pour créer un géant du secteur. Humana gagnait 2,35% à 191,91 dollars.
Weight Watchers, spécialiste de la perte de poids, bondissait de 19,56% à 4,89 dollars après un article du New York Post selon lequel un fonds activiste souhaiterait acquérir une part majoritaire du groupe en difficulté. La valeur de son titre a été divisée par cinq depuis le début de l'année à Wall Street.
Le constructeur de motos Harley Davidson se maintenait au-dessus de la tendance en prenant 0,39% à 56,25 dollars, après la publication d'une analyste optimiste du magazine Barron sur les perspectives boursières de son action.
Le marché obligataire montait nettement, le rendement des bons du Trésor à dix ans reculant à 2,309% contre 2,381% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 3,112% contre 3,189% auparavant.