La société de biotechnologie française Adocia a annoncé mardi tabler sur un "programme clinique important" de recherche et développement cette année, après une "intensification" de ces programmes en 2013.
La biotech lyonnaise a enregistré une réduction de sa perte nette en 2013, à 4,3 millions d'euros, grâce à la hausse de ses revenus, liée à la rupture du partenariat avec la laboratoire américain Eli Lilly et des dépenses de R&D stable.
L'année 2013 "a été marquée (...) par des investissements importants dans des études cliniques dont les résultats seront clés pour l'avenir à court et moyen terme" d'Adocia, a déclaré son PDG Gérard Soula, cité dans un communiqué.
La biotech lyonnaise a notamment intensifié le programme de développement de sa technologie BioChaperone dans le diabète, après l'arrêt fin juillet d'une collaboration avec le laboratoire américain Eli Lilly sur un projet d'insuline ultrarapide.
Au 31 décembre, la société disposait d'une trésorerie de 19,4 millions d'euros, contre 30,5 millions un an auparavant, correspondant à une consommation de cash d'environ 11 millions sur l'année.
Ce niveau de trésorerie "permet d'envisager avec sérénité le financement du programme clinique important prévu en 2014", a assuré la directrice financière Valérie Danaguezian.
Le chiffre d'affaires, déjà publié, est en hausse de 40% à 6,6 millions d'euros (contre 4 millions en 2012). Cette progression est liée essentiellement à la rupture en 2013 du contrat de licence avec Eli Lilly, qui a conduit à un amortissement anticipé du solde du paiement initial reçu en 2011, comptabilisé en revenus de licence.
Le niveau des financements publics, essentiellement le crédit d'impôt recherche, est resté stable l'an dernier à 3,2 millions d'euros.
Adocia a annoncé début janvier le lancement d'une étude de phase IIa sur le développement de sa formulation BioChaperone de l'insuline ultra-rapide Lispro, faisant suite à la rupture avec Eli Lilly. Les résultats sont attendus au deuxième trimestre 2014.
"En cas de succès, la valeur du projet devrait être significativement augmentée", a affirmé Adocia.
La société vient aussi de publier la semaine dernière les résultats finaux "positifs" de la première étude clinique (Phase I/II) de son produit BioChaperone Combo, qui combine une insuline basale et une insuline rapide.
Adocia table sur le lancement au troisième trimestre d'une seconde étude, de Phase IIa, qui mesurera la réponse des patients diabétiques en fonction de la dose de BioChaperone Combo. société va également assurer le développement en 2014 d'une nanotechnologie (DriveIn) en oncologie, dont elle a acquis la licence l'an dernier.