L'état des finances de l'Arabie saoudite demeure solide en dépit de "certaines pressions sur les liquidités", a assuré le ministre des Finances.
"Nous avons pu maintenir un bon état de nos finances", a déclaré tard mardi Ibrahim al-Assaf lors d'un séminaire, selon l'agence officielle saoudienne SPA. "Nous avons été capables de maintenir un bon niveau de réserves qui restent élevées alors que le niveau de la dette demeure faible", a-t-il ajouté.
L'Arabie saoudite prévoit un déficit budgétaire de 87 milliards de dollars cette année après la chute des prix du pétrole, dont elle tire l'essentiel de ses revenus.
Pour y faire face, le royaume a puisé dans ses réserves financières et lancé un emprunt de 17,5 milliards de dollars sur le marché international.
Selon M. Assaf, les banques saoudiennes continuent d'avoir des comptes solides en dépit de "certaines pressions sur les liquidités".
Selon des chiffres officiels, les réserves saoudiennes sont tombées à 562 milliards de dollars en août contre 732 milliards à la fin de 2014.
Les autorités ont pris plusieurs mesures d'austérité, dont la réduction des subventions et des salaires des ministres. Le pays a également lancé un vaste programme de diversification de son économie.
M. Assaf doit participer mercredi à Ryad à une réunion avec ses homologues des monarchies arabes du Golfe en présence de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Cette institution encourage l'Arabie saoudite et ses voisins du Golfe à prendre davantage de mesures de consolidation financière.
Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a estimé dimanche que le cycle de baisse des prix du pétrole touchait à sa fin, dans un contexte d'amélioration des fondamentaux du marché.
Les prix du baril de pétrole tournent actuellement autour des 50 dollars après avoir atteint moins de 30 dollars en janvier contre plus de 100 dollars à la mi 2014.