L'inflation au Brésil s'est élevée à 6,41% en 2014, légèrement inférieure au plafond fixé par les autorités à 6,50%, mais le taux le plus élevé depuis 2011, indique vendredi l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE).
En décembre, l'inflation mensuelle a grimpé à 0,78%, contre 0,51% en novembre, mais est restée inférieure à celle de décembre 2013 (0,92%), précise l'IBGE.
L'objectif officiel est de 4,5% par an, avec une marge de tolérance de deux points mais l'inflation a largement dépassé ce taux au cours des dernières années. En 2013, l'inflation avait atteint 5,91%.
Selon l'IBGE, les aliments (viande en tête +22,21% de hausse sur l'année), les boissons, les transports et les loyers ont poussé les prix à la hausse.
En août l'inflation avait ralenti à 0,25% sur un mois, mais en septembre, la hausse des prix mensuelle avait atteint un pic de 0,57%, soit 6,75% en rythme annualisé, tirant le signal d'alarme dans le pays.
Le gouvernement de la présidente Dilma Rousseff, qui a entamé le 1er janvier son second mandat, s'est engagé à faire un contrôle "rigoureux" de l'inflation et a déjà annoncé des mesures de réduction budgétaire pour relancer la croissance de la 7e économie du monde.
Parmi les mesures prévues par les analystes figure la hausse progressive du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale, qui en décembre est passé à 11,75% l'an, l'un des plus hauts du monde.
Le mois dernier, le gouvernement brésilien a divisé par plus de deux sa prévision de croissance pour 2015, à 0,8% contre 2% précédemment, se rapprochant ainsi des projections du marché qui table sur un taux de 0,77%.
Les prévisions sont toutefois plus optimistes pour les années suivantes. La croissance devrait accélérer en 2016, à 2%, avant d'atteindre 2,3% en 2017.
Le pays traverse sa quatrième année consécutive de croissance modérée : après une hausse de 7,5% en 2010, le PIB a augmenté de 2,7% en 2011, 1% en 2012 et 2,5% en 2013.