Le ministre du Travail François Rebsamen s'est déclaré mardi "plutôt favorable" à l'ouverture des enseignes de biens culturels le dimanche en cas d'"accord" sur les compensations accordées aux salariés.
"Il ne faut pas que cela porte atteinte aux droits des salariés. Vous connaissez le principe, pas d'accord (sur les compensations pour les salariés, ndlr), pas d'ouverture mais s'il y a un accord, je suis plutôt favorable", a estimé M. Rebsamen sur RTL.
Le ministre a justifié sa position en expliquant que c'est "par internet que la compétition, la concurrence se fait, au détriment de ceux qui ont des salariés".
Le Sénat a donné la semaine dernière son feu vert au principe de 12 dimanches ouverts par an, mais en l'étendant aux enseignes de biens culturels.
L'amendement déposé par le sénateur UMP Philippe Dominati, auquel le gouvernement ne s'est pas opposé, stipule que "les commerces de détail de biens culturels peuvent déroger à la règle du repos dominical en attribuant le repos par roulement".
Cet amendement suscite l'opposition du regroupement de syndicats de commerce Clic-P, hostile au travail domicical et nocturne. Il y voit une "nouvelle attaque contre le repos dominical des salariés du commerce".
Le Sénat a terminé lundi l'examen du projet de loi Macron sur la croissance, à l'issue d'un débat marathon de 135 heures. Le vote solennel sur le texte issu des travaux des sénateurs, qui ont sensiblement modifié le texte adopté par les députés, a lieu mardi.
Il fera ensuite l'objet d'une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d'échec, l'Assemblée a le dernier mot.