La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi (-0,11%), après trois journées de hausse d'affilée, dans un marché qui a tourné au ralenti en raison de la fermeture des marchés américains.
L'indice CAC 40 a perdu 3,45 points à 3.267,75 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,045 milliards d'euros.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 0,20% et Londres 0,06%. L'Eurostoxx 50 a lâché 0,35%.
Le marché parisien a connu une séance peu animée en l'absence de nombreux investisseurs puisque Wall Street, boussole habituelle des places boursières européennes, était fermée pour cause de jour férié (Fête de l'Indépendance).
Il en a profité pour reprendre son souffle après avoir gagné 7,19% lors des trois précédentes séances grâce aux avancées du sommet de Bruxelles sur la zone euro vendredi dernier.
"Les volumes sont peu conséquents. Le marché est en roue en libre après le fort rebond depuis le sommet", souligne Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Du coup, l'heure est à la prudence "à la veille d'une réunion de comité de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE)", estiment les analystes chez IG Markets.
Les investisseurs sont nombreux à anticiper une baisse d'un quart de point du taux directeur de la BCE, actuellement à son plus bas niveau historique (à 1%), au moment où l'inflation semble maîtrisée et où l'activité économique de la zone euro patine.
D'ici là, les investisseurs surveilleront d'éventuelles annonces à l'issue de la rencontre à Rome entre le chef du gouvernement italien, Mario Monti, et la chancelière allemande, Angela Merkel.
Ils avaient peu réagi dans la matinée à l'annonce d'une contraction de l'activité privée en juin dans la zone euro moins marquées qu'au mois de mai, selon l'indice PMI.
La présentation par le gouvernement français de ses premières mesures budgétaires avec un nouveau tour de vis de 7 à 10 milliards d'euros n'a pas non plus pesé.
Privés d'indicateurs américains mercredi, les opérateurs sont aussi poussés à l'immobilisme par l'imminence de la publication des chiffres du chômage américain, qui sont attendus pour vendredi et qui pourraient souffrir de la fragilité de la reprise aux Etats-Unis.
Le Fonds monétaire international vient d'ailleurs de réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour la première économie mondiale.
Parmi les valeurs, les banques ont évolué en ordre dispersé. BNP Paribas a perdu 0,64% à 31,02 euros tandis que Crédit Agricole a pris 0,19% à 3,76 euros et Société Générale 0,96% à 18,85 euros.
Vivendi a gagné 0,44% à 14,93 euros, malgré la menace de Standard and Poor's sur la note du groupe, placée sous surveillance négative en raison "des incertitudes sur la stratégie". Vivendi est secoué par une crise de gouvernance après le départ du président du directoire Jean-Bernard Lévy.
Après avoir grimpé la veille, les valeurs pétrolières comme Technip (-1,26% à 83,93 euros) et Total (-0,39% à 36,91 euros) sont reparties à la baisse.
Bouygues a lâché 1,59% à 21,00. Sa filiale Bouygues Telecom a présenté un plan de départs volontaires de 556 postes visant à "sauvegarder sa compétitivité" face à Free sur le marché de la téléphonie mobile.
TF1 s'est octroyé 3,52% à 6,76 euros, porté par le relèvement de recommandation d'UBS passé de "neutre" à "achat" sur le titre.