par Gulsen Solaker et Umit Bektas
ANKARA (Reuters) - Veuillez lire au paragraphe deux que Bekir Bozdag est ministre de la Justice et non vice-Premier ministre
Cinq personnes ont été tuées mercredi à Ankara dans l'explosion d'un véhicule chargé d'explosifs au moment où des autobus transportant des militaires se trouvaient à l'arrêt à un feu rouge dans le centre de la capitale turque.
Le ministre de la Justice Bekir Bozdag a déclaré sur Twitter qu'il s'agissait d'un attentat terroriste. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui devait partir dans la soirée pour Bruxelles, a décidé d'annuler son déplacement, a déclaré un responsable de ses services.
L'explosion s'est produite dans le quartier où se trouvent le Parlement, des bâtiments administratifs et le quartier général de l'armée, selon les services du gouverneur de la ville.
"J'ai entendu une énorme explosion. Il y avait de la fumée et une très forte odeur, bien que nous nous soyons trouvés à plusieurs pâtés de maisons", a déclaré un journaliste de Reuters.
Les médias font état de nombreux blessés.
Un attentat en octobre dernier attribué à l'Etat islamique avait fait plus de 100 morts devant la gare d'Ankara. Deux kamikazes s'étaient fait exploser lors d'un rassemblement de militants syndicaux et de sympathisants pro-kurdes
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a pu lui aussi commettre des attentats par le passé. Sa stratégie est de viser en principe des cibles militaires, mais il agit en principe dans le Sud-Est.
(Guy Kerivel, Jean-Philippe Lefief et Danielle Rouquié pour le service français)