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GM&S, Whirlpool, Vivarte... nombre de dossiers lourds attendent le nouvel exécutif

Publié le 16/05/2017 16:04
Emmanuel Macron à l'usine Whirlpool d'Amiens le 26 avril 2017 (Photo Eric FEFERBERG. AFP)
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Emmanuel Macron à l'usine Whirlpool d'Amiens le 26 avril 2017 (Photo Eric FEFERBERG. AFP)

GM&S Industry, Whirlpool, William Saurin, Vivarte... nombre de plans sociaux et projets de restructuration, avec des milliers d'emplois en jeu, attendent le nouvel exécutif, dont voici les principaux:

- GM&S INDUSTRY :

La liquidation de l'équipementier automobile, deuxième employeur privé de la Creuse avec 279 salariés, risque d'être prononcée le 23 mai. L'usine de La Souterraine, où se déplaçaient mardi Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, est occupée depuis jeudi par les employés qui affirment l'avoir "piégée" avec des bonbonnes de gaz et des bidons d'essence. Ils font pression sur leurs deux principaux donneurs d'ordre, PSA (PA:PEUP) et Renault (PA:RENA), pour qu'ils s'engagent sur un volume de commandes suffisant.

- WHIRLPOOL :

L'usine de fabrication de sèche-linge d'Amiens (290 salariés en CDI), ville natale d'Emmanuel Macron, est promise à la fermeture en 2018 après sa délocalisation à Łódź en Pologne. Ce site du géant américain de l'électroménager est devenu un symbole des maux de la mondialisation et des luttes sociales pendant la campagne présidentielle. Deux jours après le début d'une grève, Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'y étaient tour à tour rendus le 26 avril. Depuis, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été signé et l'usine cherche un repreneur afin de maintenir son activité.

- VIVARTE :

Après quatre plans sociaux en 2015 (1.850 postes supprimés), le groupe textile (La Halle, André, Naf Naf, Caroll...) a annoncé en janvier des cessions d'enseignes et deux nouveaux PSE. A la clé, craignent les syndicats, la suppression de près de 900 postes. Au lendemain du premier tour de la présidentielle, ils avaient demandé à Emmanuel Macron, "en tant qu'ancien banquier d'affaires", quelles solutions pouvaient être "mises en oeuvre pour éviter le pire" aux salariés mais aussi "pour réguler le capital investissement". Pour eux, les difficultés de Vivarte sont essentiellement dues à son rachat par endettement (LBO) en 2007 et à la restructuration de sa dette en 2014, par des "fonds vautours".

- TATI :

La célèbre enseigne au vichy rose a fait irruption dans la campagne de l'entre-deux-tours quand elle a été déclarée en cessation de paiement, avant d'être placée en redressement judiciaire. Tati et les autres enseignes (Fabio Lucci, Gigastore et Degrif'Mania) du pôle Agora Distribution, filiale du groupe Eram, comptent 140 magasins et 1.754 salariés. Cinq offres de reprise sont sur la table: Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani et Maxi Bazar projettent de reprendre 88 magasins et 1.051 salariés; Gifi vise 100 magasins et 1.200 salariés. Mais les salariés craignent une "casse sociale".

- WILLIAM SAURIN :

La découverte fin 2016 du trucage des comptes du groupe agroalimentaire Financière Turenne Lafayette (FTL), connu pour ses marques comme William Saurin, Garbit, Paul Prédault ou Madrange, a mis sur la sellette près de 3.000 salariés répartis sur 21 sites. Le rachat du pôle charcuterie (1.600 salariés) par la coopérative bretonne Cooperl sera examiné le 29 mai par la justice. Pour le pôle plats cuisinés (environ 1.300 emplois), quatre offres devaient être déposées avant lundi minuit.

- AIRBUS (PA:AIR) :

L'avionneur européen va supprimer plus d'un millier de postes sur le Vieux continent, dont 640 en France. La restructuration prévoit la fermeture, mi-2018, du site de Suresnes (Hauts-de-Seine), où environ 310 postes seront supprimés et 150 transférés à Toulouse.

- ACCORHOTELS (PA:ACCP) :

Un plan social concernant quelque 400 salariés de la chaîne économique hotelF1, comprenant une part de départs volontaires, a été engagé début avril à la suite de la cession d'une soixantaine d'établissements.

- NESTLE:

Le géant de l'agroalimentaire prévoit de réorganiser l'ensemble de ses métiers en France. Aucune donnée sur le futur impact social n'a encore été communiquée aux syndicats, dont certains redoutent la suppression ou le transfert de "centaines d'emplois". Selon eux, la direction prévoit de regrouper début 2019 sur un même site tous les sièges sociaux des entités Nestlé en France (Purina, Herta, Waters, Nespresso...). Durant son passage chez Rothschild, Emmanuel Macron a piloté le rachat par Nestlé d'une filiale de l'américain Pfizer (NYSE:PFE).

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