par Atul Prakash
LONDRES (Reuters) - Les marchés actions européens ne devraient que légèrement progresser d'ici juin 2017 car les incertitudes sur la remontée des taux d'intérêt américains et sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne risquent fort de dissuader les investisseurs de prendre des positions trop tranchées, montre mardi une enquête Reuters.
Menée auprès de plus de 20 traders, responsables de stratégies d'investissement et gérants de fonds, elle donne une prévision médiane de 362 points pour l'indice européen Stoxx 600 fin 2017, soit une hausse d'un peu plus de 5% par rapport à sa clôture de lundi (343,23 points).
L'indice devrait toutefois peu varier d'ici à la fin juin puisque les investisseurs interrogés au cours de la semaine écoulée l'attendent à 345 points.
"Les actions européennes auront du mal à avancer beaucoup au premier semestre 2017 car les investisseurs seront confrontés aux effets conjugués de l'invocation de l'Article 50 (du traité européen) par le Royaume-Uni et, probablement, de la hausse des taux américains", explique Bill McNamara, analyste de Charles Stanley.
"Les marchés devraient toutefois se reprendre au deuxième semestre avec la dissipation partielle de ces craintes et la clarification des perspectives."
La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé dimanche qu'elle engagerait au plus tard fin mars 2017 le processus de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
Parmi les grands noms de l'investissement, Goldman Sachs estime que le Stoxx 600 devrait finir l'année 2016 à 335 points, Barclays (LON:BARC) tablant sur un indice à 360 points tandis qu'UBS le voit à 340 points.
L'EuroStoxx 50 de la zone euro devrait quant à lui monter à 3.075 points d'ici juin 2017, puis à 3.225 points fin 2017.
Le CAC 40 français est attendu à 4.500 points fin 2017, en hausse de 1% seulement par rapport à son niveau actuel, et le Dax allemand à 11.150 points, soit en progression de 5% environ.
"L'atténuation de l'impact de l'assouplissement quantitatif devrait se traduire par une stabilité des actions tout au long de 2017, mais les signes de réformes budgétaires pourraient leur apporter un soutien et prévenir toute baisse importante des marchés", estime Jonathan Roy, de Charles Hanover Investments.
(avec Sudip Kar-Gupta et Danilo Masoni; Marc Angrand pour le service français)