Les Bourses européennes sombrent dans la déprime en cette fin de semaine, minées à la fois par l'accumulation des nuages à l'horizon dans la zone euro et par la chute sans fin des cours du pétrole qui plombent des poids-lourds de la cote.
Londres et Lisbonne dévissent de 1,6%, Milan de 1,5%, Paris et Bruxelles de 1,4%, Madrid, Amsterdam et Zurich de 1,3%, et Francfort 1,2%. La veille à New York, le Dow Jones a pris près de 0,4% et le Nasdaq, 0,5%.
'Les investisseurs ne semblent pas vouloir se porter sur les actions européennes, obnubilés par les inquiétudes concernant la Grèce et les résultats du dernier LTRO', explique Stan Shamu, stratège chez IG.
'Avec une allocation aussi décevante (seulement 129,8 milliards d'euros demandés), il va devenir difficile pour la BCE de réaliser l'objectif d'accroître la taille de son bilan de 3.000 milliards', ajoute-t-il.
Ces inquiétudes interviennent alors que la menace déflationniste persiste sur le vieux continent : en données harmonisées pour les comparaisons européennes, le taux d'inflation annuel en Espagne a reculé de 0,3 point d'un mois sur l'autre, pour atteindre -0,5%.
'Le spectre d'une crise politique et financière en Grèce rend les investisseurs fébriles en cette fin d'année', souligne de son côté un gérant de Barclays Bourse, qui pointe un retour du risque de faillite du pays après une victoire de Siriza à d'éventuelles législatives anticipées.
Par ailleurs, la poursuite de la chute des cours du pétrole, sous la barre des 60 dollars pour le baril de WTI, plombe les valeurs du secteur, comme BP (-1,7% à 392 pence à Londres), Shell (-1,7% à 25,5 euros à Amsterdam) et Total (-1,6% à 41,9 euros à Paris).
Seule valeur dans le vert sur CAC40 parisien, Saint-Gobain s'adjuge 1,6% à 33,5 euros grâce à des rachats à bon compte, et ce malgré un placement sous surveillance négative des notes de crédit de Fitch sur le groupe de matériaux de construction.
Cet après-midi aux Etats-Unis, les investisseurs surveilleront les prix à la production pour novembre, puis l'indice de l'Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs, que les économistes attendent en progression à 89,5 en décembre.
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