ROME (Reuters) - Le président du Conseil italien Matteo Renzi a obtenu samedi la confiance du Sénat concernant son budget 2015, qui doit désormais être définitivement adopté par la Chambre des députés la semaine prochaine.
Au cours d'une session qui s'est terminée peu avant l'aube, le Sénat a voté à 162 voix contre 37 le paquet de mesures fiscales dont des baisses d'impôts pour les faibles revenus d'environ 10 milliards d'euros et un allègement des charges patronales.
Le chef du gouvernement italien avait auparavant renoncé à des baisses d'impôts prévues initialement dans son budget afin de répondre aux demandes de la Commission européenne, qui réclame de Rome des efforts visant à réduire son déficit budgétaire structurel.
Les gouvernements italiens ont souvent recours aux votes de confiance pour accélérer le passage de lois, au risque de devoir démissionner en cas de rejet du parlement.
Selon la loi, le budget doit être voté avant la fin de l'année.
Matteo Renzi a demandé à l'Union européenne d'autoriser une hausse des dépenses, qu'il estime nécessaire pour sortir la troisième économie de la zone euro de la récession et lutter contre un taux de chômage élevé.
En contrepartie, l'ancien maire de Florence s'est engagé à libéraliser le marché du travail ou encore le système éducatif.
L'Italie, comme la France et la Belgique, ont été avertis par la Commission européenne sur leurs budgets, qu'elle pourrait juger trop éloignés de ses recommandations lorsqu'elle se prononcera, en mars.
(Steve Scherer; Agathe Machecourt pour le service français)