Le trafic passagers dans les aéroports parisiens de Roissy et d'Orly a faiblement progressé de 0,4% en 2010, une année de reprise du trafic aérien mais marquée par la crise du volcan islandais et les intempéries de décembre en Europe.
Le trafic de décembre 2010 est en baisse de 1,4% en raison des chutes de neige qui avaient conduit à de nombreuses annulations de vols, a annoncé lundi le gestionnaire Aéroports de Paris (ADP).
Durant ce mois, les aéroports ont accueilli 6,3 millions de passagers, dont 4,3 millions à Roissy-Charles de Gaulle (-2,2%) et 1,9 million à Orly (+0,5%).
"Le trafic de ce mois a été impacté par des épisodes neigeux très rigoureux qui ont touché la France et l'Europe (en particulier les 8, 9 décembre et entre le 17 et 25 décembre). Sans ces épisodes neigeux, Aéroports de Paris estime que son trafic aurait pu croître d'environ 2,1% en décembre", indique le gestionnaire dans un communiqué.
La pagaille à Roissy a été telle en décembre que le gouvernement a récemment organisé une table ronde et commandé un rapport pour élucider les responsabilités de ce chaos.
Le gouvernement a finalement écarté toute sanction mais a poussé ADP a acquérir de nouveaux équipements pour 60 millions d'euros.
Sur l'ensemble de l'année 2010, le trafic de passagers a crû de 0,4% à 83,3 millions de passagers. "Le nombre de passagers en correspondance diminue de 5,7%", détaille aussi ADP.
L'année a été marquée par un certain nombre de difficultés, dont des mouvements sociaux et surtout l'éruption en avril du volcan Eyjafjöll en Islande qui avait causé la paralysie du trafic aérien.
En 2009, c'est la crise économique qui avait causé une baisse de 4,7% du trafic dans les aéroports parisiens.
L'an dernier, les grands aéroports européens ont diversement fait face aux difficultés.
Londres-Heathrow a enregistré un trafic en chute de 9,5% au mois de décembre, a indiqué son gestionnaire BAA. Le premier aéroport d'Europe avait fermé au plus fort des chutes de neige du mois dernier.
Sur l'ensemble de l'année, Heathrow termine cependant seulement en très légère baisse de 0,2% à 65,7 millions de passagers.
Francfort, également l'un des aéroports les plus importants du vieux continent, a pour sa part limité la casse, avec une baisse limitée à 1,6% en décembre, selon les chiffres de son exploitant Fraport.
Et sur l'ensemble de l'année 2010, il termine en progression de 4,1% à 53 millions de passagers.
"Nous avons terminé l'année avec des résultats globalement positifs, en dépit de l'assaut des intempéries hivernales au début et à la fin de 2010, malgré les grèves des personnels des compagnies aériennes et des aiguilleurs du ciel, et malgré la fermeture de l'espace européen durant plusieurs jours en raison de la crise du nuage de cendre", s'est félicité Stefan Schulte, le président du directoire de Fraport.