BRASILIA/SAO PAULO (Reuters) - Le nouveau ministre brésilien des Finances, Nelson Barbosa, s'est engagé lundi à poursuivre les programmes d'austérité mais cela n'a pas convaincu les marchés, qui craignent qu'il ne s'écarte de la trajectoire d'ajustement budgétaire fixée par son prédécesseur.
La présidente Dilma Rousseff a nommé vendredi Nelson Barbosa, l'un des ses proches auparavant titulaire du portefeuille de la Planification, pour succéder à Joaquim Levy, partisan de l'orthodoxie budgétaire.
Lors d'une conférence téléphonique avec des investisseurs, le nouveau ministre des Finances a déclaré que le gouvernement prendrait toutes les mesures nécessaires pour atteindre son objectif d'un excédent budgétaire primaire de 0,5% du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain.
Il a ajouté que les autorités restaient concentrées sur la réduction des dépenses publiques incontournables, tout en précisant que cela prenait du temps en raison de la nécessaire validation parlementaire.
Le real a cédé du terrain face au dollar dans le sillage des propos de Nelson Barbosa, passant sous la barre de 4 reais pour un dollar pour la première fois depuis septembre, tandis que l'indice Bovespa de la Bourse de Sao Paulo abandonnait plus de 1%.
"Le problème ce n'est pas tellement ce qu'il a dit mais plutôt ce qu'il n'a pas dit", a commenté Paulo Celso Nepomuceno, stratège dans l'entreprise de courtage Coinvalores. "Le discours est à peu près le même qu'avant (sa nomination), mais les marchés sont convaincus que la politique va changer pour le pire".
(Alonso Soto et Bruno Federowski, Myriam Rivet pour le service français, édité par Patrick Vignal)