Wall Street a battu de nouveaux records historiques jeudi, vivifié par les performances de quelques grands noms de la cote, de bons indicateurs américains et des propos rassurants du patron de la Banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke.
Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 0,50% ou 78,02 points à 15.548,54 points, et le S&P 500 de 0,50% ou 8,46 points à 1.689,37 points, tous deux atteignant des sommets jamais atteints auparavant.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de seulement 0,04% ou 1,28 point, à 3.611,28 points, se hissant tout de même à un nouveau plus haut depuis 2000.
Alors que la saison des résultats bat son plein, "la majeure partie des gains vient des grands groupes comme IBM ou United Health, et des valeurs financières", a remarqué Michael James de Wedbush Morgan Securities.
La société informatique a agréablement surpris le marché en relevant ses prévisions annuelles de bénéfice, l'assureur santé a dépassé les attentes des analystes et la banque d'affaires Morgan Stanley a fait part d'un bond de son bénéfice.
Certaines sociétés ont toutefois déçu les investisseurs à l'instar d'Intel, et "plusieurs valeurs technologiques comme Google, Microsoft ou Facebook ont aussi évolué dans le rouge, freinant le Nasdaq", a souligné M. James.
Mais les indices de Wall Street ont continué à profiter des mots sécurisants de Ben Bernanke, le patron de la Fed, sur le maintien d'une politique monétaire très accommodante pendant encore un certain temps.
Après s'être exprimé devant la Chambre des Représentants mercredi. M. Bernanke répondait ce jeudi aux questions des sénateurs américains et a notamment estimé qu'il était "trop tôt" pour dire si le Comité de politique monétaire de la Fed réduira son soutien extraordinaire à l'économie dès sa réunion de septembre.
M. Bernanke a aussi insisté sur le fait que la Banque centrale conserverait pendant longtemps à son bilan les titres qu'elle achète chaque mois sur le marché depuis le début de l'année, une mesure destinée à faire pression sur les taux d'intérêts.
"Comme beaucoup d'investisseurs pensaient qu'il allait évoquer un possible ralentissement du soutien de la Fed plus tôt que prévu et craignaient que l'économie américaine ne soit pas encore assez solide pour tenir toute seule, sans aide, sur ses deux pieds, ils sont rassurés par ces propos", a remarqué Sam Stovall de S&P Capital IQ.
Autre facteur de nature à entretenir l'optimisme des investisseurs: les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé la semaine dernière et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) s'est nettement accélérée en juillet.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 2,534%, contre 2,491% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,630%, contre 3,572% la veille.