Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, s'est dit samedi "optimiste pour l'avenir" du marché pétrolier qui, selon lui, devrait rester "stable" malgré une possible surabondance de l'offre en 2014."J'estime que la stabilité du marché va se poursuivre l'année prochaine au niveau de l'offre, de la demande et de la stabilité des prix", a déclaré M. Nouaïmi, dont le pays est le premier exportateur de brut dans le monde.Le ministre, qui a présidé à Doha une réunion de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep), a ajouté ne pas craindre un retour de l'Iran sur le marché pétrolier international en cas d'une levée des sanctions qui le frappent actuellement."Inchallah, il n'y aura pas de surabondance. Sachons que le monde consomme plus de 30 milliards de barils par an, toute nouvelle offre sera la bienvenue", a-t-il dit aux journalistes."En l'absence d'une offre supplémentaire pour répondre à une demande annuelle supérieure à 30 milliards de barils, il y aura une pénurie dans l'offre et les prix s'envoleront, ce que nous ne voulons pas", a-t-il ajouté.Le ministre saoudien a souligné que les pays producteurs étaient soucieux "de la stabilité du marché" mais "le plus important, c'est que ces pays poursuivent leurs investissements pour répondre aux besoins du marché"."Les compagnies doivent (aussi) continuer à investir pour augmenter la production de leurs gisements", a-t-il encore indiqué.L'Arabie saoudite et d'autres pays de l'Opaep font partie de l'Opep, qui a décidé lors de sa dernière réunion ministérielle début décembre à Vienne de laisser inchangé son plafond de production fixé à 30 millions de barils par jour (mbj), afin de "maintenir l'équilibre du marché".Mais l'augmentation de la production mondiale de pétrole, conjuguée à une faible hausse de la demande, risque de mettre les prix du brut sous pression en 2014 et compliquer la tâche de l'Opep qui veut maintenir le baril à 100 dollars, selon les analystes.Ainsi, les ambitions de l'Irak et de l'Iran, l'éventuel rétablissement de la production libyenne et la forte progression de la production de brut américaine pourraient conduire à une surabondance en 2014, alors même que la demande n'est attendue qu'en faible hausse (+1 mbj selon l'Agence internationale de l'Energie), estiment les analystes.Les États-Unis produisent actuellement 8 mbj, soit 50% de plus qu'il y a cinq ans grâce à l'exploitation du pétrole de schiste, tandis que l'Irak ambitionne d'augmenter ses exportations de brut de 1 mbj l'année prochaine.De son côté, l'Iran affirme pouvoir revenir très rapidement à son niveau de production d'avant les sanctions, soit 4 mbj, si celles-ci étaient levées dans le cadre d'un accord définitif avec l'Occident sur son programme nucléaire controversé.Pour sa part, le ministre libyen du Pétrole Abdelbari al-Aroussi s'est déclaré récemment "optimiste" quant à un rétablissement rapide de la production de son pays, actuellement perturbée, à son niveau normal de 1,5 mbj.L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a maintes fois déclaré que le niveau de 100 dollars était "idéal" tant pour les producteurs que pour les consommateurs.