Le produit intérieur brut de la Russie pourrait chuter de 1,8% en 2014 et la fuite des capitaux atteindre jusqu'à 150 milliards de dollars si la crise en Ukraine s'aggrave, a estimé mercredi la Banque mondiale.
"La Banque mondiale a développé deux scénarios pour la Russie. Les perspectives dépendent largement du regain de confiance des entrepreneurs et des consommateurs, et des risques géopolitiques", indique l'institution dans un rapport.
"Si le conflit Russie-Ukraine s'aggrave, des incertitudes pourraient apparaître au sujet des sanctions de l'Occident et de la réponse de la Russie à celles-ci", avertit la BM.
"Cela pourrait détériorer encore la confiance des entrepreneurs et des consommateurs et accroître la volatilité du marché, affaiblissant les perspectives pour la consommation domestique et la croissance", explique-t-elle.
Selon son pire scénario, la BM prévoit une contraction du PIB de 1,8% en 2014 et 2,1% en 2015.
Dans un scénario plus favorable, où la crise de Crimée aurait un "impact limité", elle anticipe un ralentissement de la croissance à 1,1% en 2014 contre 1,3% en 2013 puis une hausse du PIB de 1,3% en 2015.
Dans le pire des scénarios, la fuite des capitaux pourrait atteindre 150 milliards de dollars en 2014 et 80 milliards de dollars en 2015, a par ailleurs déclaré Birgit Hansl, économiste à la BM et auteur du rapport, citée par l'agence Ria-Novosti.