par Trevor Hunnicutt
LAKE CHARLES, Louisiane (Reuters) - Joe Biden a déclaré jeudi qu'un impôt sur les sociétés compris entre 25% et 28% pourrait contribuer à financer les investissements dont les Etats-Unis ont cruellement besoin, suggérant qu'il était disposé à moins relever ce taux qu'il ne l'avait proposé initialement dans l'espoir d'obtenir le soutien des républicains.
S'exprimant lors d'une visite à Lake Charles, en Louisiane, le président américain a déclaré vouloir s'"assurer que les plus grandes entreprises ne paient pas zéro" concernant les projets d'infrastructures qu'il souhaite dans le pays.
Le locataire démocrate de la Maison blanche a évoqué jeudi une fourchette de 25% à 28% pour l'impôt sur les sociétés, contre une proposition initiale de 28% dans son plan massif de 2.300 milliards de dollars pour les infrastructures.
Des experts et des aides parlementaires avaient déclaré le mois dernier à Reuters qu'un taux de 25% semblait un vraisemblable compromis.
"Ce que je propose est cruellement nécessaire" et sera financé, a insisté Joe Biden, ajoutant qu'il était nécessaire d'aider l'économie depuis le bas de l'échelle.
L'impôt sur les entreprises a été abaissé de 35% à 21% dans le cadre de la réforme fiscale voulue en 2017 par le président de l'époque, le républicain Donald Trump, mais de nombreuses grandes compagnies américaines paient nettement moins de taxes.
Relever la part provenant des entreprises dans le budget fédéral annuel de plus de 4.000 milliards de dollars est l'un des pans majeurs du projet de Joe Biden pour restructurer l'économie américaine dans le but de réduire les inégalités et de contrer la montée en puissance de la Chine.
La visite du président démocrate à Lake Charles s'inscrivait dans le cadre de sa tournée pour promouvoir son plan de 2.250 milliards de dollars de dépenses d'infrastructures et son projet de 1,8 milliard de dollars pour l'éducation et les services à l'enfance.
Les républicains du Congrès s'opposent à l'ampleur des dépenses d'infrastructures que Joe Biden entend effectuer sur dix ans, estimant que la hausse des impôts provoquerait des pertes d'emploi et ralentirait l'économie.
(Trevor Hunnicutt, Jarrett Renshaw et Doina Chiacu; version française Jean Terzian)