Investing.com - Le taux de croissance économique du Royaume-Uni a ralenti comme prévu en février, tandis que les marchés attendent une nouvelle prolongation du délai imparti au Royaume-Uni pour quitter l'Union Européenne.
Le Produit Intérieur Brut a augmenté de 0,2% en février, a rapporté mercredi l'Office des Statistiques Nationales, en ralentissement par rapport à l'expansion de 0,5% observée en janvier, mais conforme au consensus.
«Les services ont à nouveau stimulé l'économie, avec une performance toujours forte en informatique», a déclaré Rob Kent-Smith, responsable du PIB à l'OSN, dans le rapport. «Le secteur de la fabrication a également continué à se redresser après une faiblesse à la fin de l’année dernière. L’industrie pharmaceutique, les produits chimiques et l’alcool, souvent erratiques, ont bien évolué ces derniers mois.
Dans un rapport séparé, la production manufacturière a augmenté de 0,9% en février, tandis que la production industrielle a augmenté de 0,6%.
A deux jours de l’échéance officielle fixée pour le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne, une extension de cette échéance devrait être offerte lors d’un sommet européen qui se tiendra mercredi à Bruxelles.
Les termes restent toutefois incertains, car la première ministre britannique, Theresa May, n'a pas réussi à faire approuver un bref délai jusqu'au 30 juin, et le président du Conseil Européen, Donald Tusk, a suggéré un délai de 12 mois.
Le Fonds Monétaire International a abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale et a émis une mise en garde spéciale sur la non obtention d'un accord sur leur séparation.
"Un Brexit sans accord qui perturberait gravement les chaînes d'approvisionnement et augmenterait les coûts du commerce pourrait potentiellement avoir des impacts négatifs importants et durables sur les économies du Royaume-Uni et de l'Union Européenne", a déclaré le FMI dans son rapport "World Economic Outlook".
Pour le Royaume-Uni séparément, le FMI prédit qu'un départ chaotique pourrait entraîner deux années de récession.