L'activité du secteur privé français a renoué avec la croissance en mars, retrouvant un dynamisme qui n'avait plus été vu depuis 31 mois, selon l'indice flash PMI composite publié lundi par le cabinet Markit.
L'indice PMI s'établit à 51,6, après 47,9 en février, et dépasse la barre des 50 qui sépare les périodes d'expansion des périodes de récession, pour la première fois depuis octobre 2013.
L'indice a été calculé à partir de 85% environ des réponses à l'enquête mensuelle, a précisé Markit.
"Cette tendance résulte d'une hausse de l'activité dans le secteur des services et dans l'industrie manufacturière", a détaillé le cabinet dans un communiqué, ajoutant que les prestataires de services voyaient leur activité croître pour la première fois depuis cinq mois. Le taux de croissance atteint même un plus haut de 26 mois.
L'industrie manufacturière connaît elle une hausse soutenue de la production, la plus forte depuis mai 2011.
"Selon les répondants, cette embellie reflète une amélioration de la conjoncture, tant sur le marché intérieur qu’à l’étranger, les entreprises continuant toutefois de réduire leurs tarifs afin de stimuler les ventes", a commenté Jack Kennedy, économiste chez Markit.
Les entreprises du secteur privé ont enregistré en mars une augmentation des nouvelles affaires, après une période de contraction de 5 mois. C'est le cas surtout dans l'industrie manufacturière, le volume des nouvelles commandes affiche le niveau le plus élevé depuis 34 mois, visible notamment grâce à une hausse à l'export.
"Les entreprises interrogées font état d'un environnement plus favorable à la demande ainsi que des retombées positives de campagnes marketing", explique Markit.
L'emploi reste quasi stable en mars, avec un taux de suppression de postes à très faible niveau.
Les perspectives d’activité des prestataires de services restent positives en mars, bien que légèrement inférieures au plus haut de presque 2 ans de février. L'optimisme des entreprises repose sur le lancement de nouveaux produits, la pénétration de nouveaux marchés, ainsi que des prévisions de hausse du nombre de nouveaux contrats.
Certaines entreprises craignent que le maintien d'une conjoncture économique défavorable - hausse d'impôt, difficulté d'accès au crédit - pèse sur leur activité.
"Il reste maintenant à espérer une accélération de la croissance de l’activité dans les prochains mois qui pourrait permettre quelques avancées sur le front de l’emploi et favoriser un regain de confiance, soutenant ainsi la reprise de l'économie", a conclu Jack Kennedy.